France : Vers des sanctions contre Israël en raison des tensions actuelles

La porte-parole du gouvernement français, Sophie Primas, a déclaré vendredi que la France envisageait de potentielles sanctions contre Israël, y compris le rappel de l’ambassadeur. Selon elle, tout est possible en matière de sanctions.
Primas a confirmé que la France avait interrompu certaines livraisons vers Israël, notamment des équipements militaires. Elle a également indiqué que l’Union européenne pourrait suspendre son accord d’association avec Israël, en raison du non-respect des droits de l’homme stipulé dans l’article 2 de cet accord.
Elle a ajouté que les discussions au sein de l’UE se poursuivent activement et que la France soutient ces démarches, tout en appelant à une désescalade et à la promotion de la solution à deux États.
Concernant la situation à Gaza, Primas a été claire : les conditions actuelles ne sont pas acceptables. Elle a pointé du doigt le blocage de l’aide humanitaire par Israël et a réaffirmé les exigences françaises : cessez-le-feu immédiat, accès massif à l’aide humanitaire et libération des otages.
Ces propos interviennent dans un contexte tendu entre Paris et Tel Aviv, exacerbés par des accusations mutuelles consécutives à une attaque contre l’ambassade israélienne à Washington. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, accusait notamment la France, accusation que Primas a vigoureusement rejetée.
À l’échelle européenne, de nombreux États membres soutiennent la possible révision de l’accord d’association UE-Israël, invoquant l’article 2 comme base pour des mesures concrètes. Suspendre cet accord enverrait un signal diplomatique fort, inédit depuis 2000.
Sur le plan humanitaire, Israël a autorisé l’entrée de 93 camions d’aide dans la bande de Gaza, une mesure insuffisante après deux mois de blocus total. Des ONG comme Médecins du Monde ont condamné le manque d’aide, décrivant une situation catastrophique. Le ministre de la Défense israélien, Israel Katz, a maintenu qu' »aucune aide humanitaire n’entrera à Gaza ».
Depuis la reprise des hostilités en mars 2025, les frappes israéliennes ont causé plus de 3 000 décès palestiniens, selon des rapports dont Anadolu se fait l’écho, avec un bilan qui s’approche désormais des 54 000 morts, majoritairement des civils. La Cour internationale de Justice a ordonné à Israël de faciliter l’arrivée de l’aide humanitaire à Gaza.
De vrais hypocrites