France : Un policier en procès pour le décès de Nahel Merzouk

France : Un policier en procès pour le décès de Nahel Merzouk

À Nanterre, dans le département des Hauts-de-Seine, les juges d’instruction ont décidé de renvoyer devant la cour d’assises le policier accusé d’avoir tué Nahel Merzouk, un jeune homme de 17 ans, lors d’un contrôle routier en juin 2023.

Selon les informations relayées par la presse locale et lue dans Anadolu, le procureur et le président du tribunal judiciaire de Nanterre ont souligné qu’« un procès pourrait se tenir devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine au 2e ou au 3e trimestre 2026 », sous réserve des différents recours possibles.

L’incident, survenu à bout portant, avait déclenché une importante vague de réactions au niveau national. La version initiale des faits, prétendant que le jeune homme avait foncé sur un agent à moto, a été remise en question après la diffusion d’une vidéo amateur, exposant une scène contradictoire.

Cette affaire a provoqué une semaine d’émeutes urbaines, notamment à Nanterre, qui ont ensuite gagné d’autres villes françaises. L’enquête pour meurtre a été close le 2 août 2023, et le policier a été mis en examen peu de temps après. Les juges ont décidé d’instruire un procès pour homicide volontaire.

Mounia Merzouk, la mère de Nahel, s’était exprimée à plusieurs reprises en public, demandant un procès et exprimant sa confiance en la justice. La décision de renvoyer le policier devant les assises est rare dans le contexte d’affaires impliquant les forces de l’ordre.

Pour rappel, les manifestations suivant la mort de Nahel ont touché plusieurs villes françaises, avec plus de 3 900 arrestations, principalement de mineurs, selon le ministère de l’Intérieur. Près de 1 300 condamnations ont été prononcées, incluant des peines de prison ferme.

Plus de 800 agents des forces de l’ordre ont été blessés, et de nombreux bâtiments, véhicules et commerces ont été dégradés. Un débat politique s’est ensuivi sur la réponse judiciaire et les causes profondes des violences, y compris le rôle des réseaux sociaux.

Bien que les statistiques officielles aient mis en avant les blessés parmi les agents, les dommages subis par les civils n’ont pas été systématiquement recensés. Des ONG et collectifs ont signalé des blessures graves parmi les manifestants, causées par des armes non létales ou des arrestations violentes.

Enfin, l’Observatoire des violences policières a exprimé son inquiétude face à cette « sous-documentation », appelant à plus de transparence sur les conséquences civiles des événements rapportés par Anadolu.

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