France : Réaction de Sophie Primas face à la controverse sur l’islamophobie

La controverse s’intensifie en France à propos du temps de réaction du gouvernement face à un acte anti-musulman, suscitant des critiques sur la lenteur et la teneur des déclarations officielles. Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, a repoussé toute accusation de « deux poids, deux mesures ». Lors d’une conférence de presse à la sortie du conseil des ministres, elle a été interrogée sur les propos du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, accusé de nourrir l’islamophobie par certaines de ses déclarations.
Concernant l’emploi du mot « islamophobie », Sophie Primas a évité toute « polémique sur les mots ». Elle a déclaré que « nos compatriotes musulmans, dans l’exercice de leur religion, doivent être protégés », soulignant la nécessité de dignité, de gravité et de détermination face à des actes anti-musulmans. Elle a insisté sur le fait que les disputes sur le vocabulaire ne sont pas productives face aux faits.
En réponse aux critiques sur la réactivité du gouvernement, Primas a souligné que « le premier à réagir a été le Premier Ministre » et a mis en avant la nécessité de se concentrer sur le fait que l’acte était ouvertement anti-musulman. Elle a défendu Bruno Retailleau, affirmant qu’il « mérite un peu plus de hauteur » et qu’il « n’y a aucun deux poids, deux mesures », précisant que toutes les religions et leurs fidèles sont également protégés en France.
Elle a affirmé l’engagement du ministre de l’Intérieur à lutter contre toutes les formes de communautarisme et toute incitation à la violence, ajoutant que « la France des Lumières » ne tolérera pas ces violences. Primas a confirmé que le ministre s’était déplacé, que des mesures avaient été prises rapidement pour le retour en France de l’auteur présumé, et que le Parquet national antiterroriste (PNAT) étudiait la situation pour prendre une éventuelle autosaisine.
Pour rappel, un jeune homme de 22 ans, nommé Aboubakar, a tragiquement perdu la vie après avoir été poignardé à la mosquée Khadidja à la Grand-Combe, dans le Gard. François Bayrou a réagi samedi soir et les rassemblements contre l’islamophobie se sont tenus dans plusieurs villes françaises, notamment Paris, Marseille et Montpellier. L’auteur présumé s’est rendu aux autorités en Italie et pourrait être extradé pour répondre de ses actes devant la justice française. L’enquête est actuellement menée par le parquet d’Alès.
Ces informations ont été rapportées par Feïza Ben Mohamed et publiées sur le site de nos confrères de l’agence Anadolu.