France : Motion de censure contre Michel Barnier déposée par la gauche
La gauche française a officiellement soumis une motion de censure ce vendredi contre le Premier ministre, Michel Barnier. Cette action, soutenue par 192 députés du Nouveau Front Populaire (NFP), sera présentée mardi prochain par Olivier Faure, le Premier secrétaire du Parti socialiste.
Dans un communiqué, le groupe LFI-NFP a critiqué le gouvernement Barnier, le qualifiant de « négation du résultat des dernières élections législatives ». L’exécutif est accusé de ne plus représenter la volonté populaire. Clémence Guetté, députée LFI, a affirmé sur Twitter son soutien à la motion, soulignant que « le macronisme désavoué dans les urnes n’a aucune légitimité ».
Néanmoins, cette initiative a peu de chances de succès. Le Rassemblement national a en effet annoncé qu’il ne soutiendrait pas cette motion, rendant insuffisant le nombre de voix nécessaires pour renverser le gouvernement. Pour rappel, Michel Barnier a formé son gouvernement le 22 septembre, après plusieurs semaines de spéculations.
Lors d’une déclaration officielle, Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Élysée, a présenté les membres du nouveau cabinet, majoritairement issus des partis Les Républicains et Renaissance. Bruno Retailleau a été nommé ministre de l’Intérieur, confirmant ainsi les prédictions.
La nomination de Barnier intervient dans un contexte politique difficile, sans majorité absolue à l’Assemblée nationale. L’opposition critique également le président Macron pour son manque de respect envers la volonté populaire exprimée lors des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.
Lors de ces élections, la coalition NFP (gauche) a obtenu le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée nationale, réunissant un total de 193 sièges. La coalition présidentielle se situe en deuxième position avec 166 sièges. Le Rassemblement national et ses alliés, bien que vainqueurs du premier tour, sont en troisième position avec 142 sièges. Les centristes de Liot possèdent 21 sièges, tandis que la Droite républicaine en compte 47.
