France : Macron Milite pour un Leadership Européen dans l’Intelligence Artificielle
![France : Macron Milite pour un Leadership Européen dans l’Intelligence Artificielle](https://senego.com/wp-content/uploads/2025/02/France-Macron-Milite-pour-un-Leadership-Europeen-dans-lIntelligence-Artificielle_thumbnail.jpg)
Le président français Emmanuel Macron a renouvelé son engagement à positionner la France comme un leader dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) en Europe. Le chef de l’État a exprimé cette ambition lors d’une interview avec plusieurs médias régionaux français, dont Le Parisien, à l’occasion du Sommet mondial sur l’IA qu’il co-préside avec l’Inde.
Macron a souligné l’importance stratégique d’une avancée rapide dans le secteur de l’IA. « C’est une bataille d’indépendance », a-t-il déclaré, exhortant l’Union européenne à ne pas se laisser distancer par les États-Unis et la Chine. Il a plaidé pour un « réveil européen », soutenu par l’annonce d’un plan de développement de supercalculateurs à l’échelle continentale. Ursula von der Leyen doit présenter les grandes lignes de ce plan lors de l’événement à Paris.
Sur le plan économique, le président français a appelé à un « patriotisme technologique », encourageant les entreprises à privilégier les solutions d’IA européennes. « Il faut y aller à fond, acheter l’IA française et européenne à chaque fois qu’elle existe ! », a insisté Macron. Pour soutenir cette approche, il a dévoilé des initiatives ambitieuses, telles que la formation de 100 000 chercheurs en IA d’ici 2030 et le développement de 35 nouveaux centres de données en France, y compris une collaboration stratégique avec les Émirats arabes unis, estimée entre 30 et 50 milliards d’euros d’investissements.
Cependant, cette accélération suscite des inquiétudes, notamment dans le milieu culturel et sur le marché du travail. Macron reconnaît ces préoccupations mais assure que « l’IA peut être un instrument de création », et promet des mesures pour protéger les droits des artistes et des auteurs. Concernant l’impact sur le travail, il considère que l’IA devrait réduire les tâches répétitives et stimuler la compétitivité industrielle plutôt que détruire des emplois. Un observatoire international est envisagé pour suivre ces évolutions.
Tout en soutenant une régulation des usages, Macron met en garde contre la surabondance de règles qui pourrait freiner l’innovation. « Il y a un risque que l’Europe se donne trop de règles et ne puisse plus innover », a-t-il averti.
De plus, le gouvernement français a annoncé la création de l’Institut national pour l’évaluation et la sécurité de l’intelligence artificielle (Inesia) le 31 janvier. Chargé d’anticiper les risques liés à cette technologie émergente, cet institut sera dirigé conjointement par le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) et la Direction générale des entreprises (DGE) du ministère de l’Économie.
Bien que l’Inesia ne soit pas un organisme régulateur, il étudiera les effets de l’IA, notamment en matière de sécurité. Il s’agit d’une fédération incluant l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) et l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria), entre autres. La lecture de cet article original a été faite sur le site de nos confrères de Anadolu.