Lors d’une visite d’État à Londres ce mercredi, le président français Emmanuel Macron a plaidé pour la création d’un écosystème franco-britannique dédié à l’intelligence artificielle (IA). Il a mis l’accent sur trois points clés : la formation, l’organisation des acteurs et le financement de ce secteur.
Formation des talents en IA
« Nos deux pays ont la possibilité et le mérite de former un grand nombre de chercheurs, de mathématiciens », a déclaré Emmanuel Macron lors d’une rencontre intitulée « IA : de la science à la croissance ». Il a appelé à intensifier les efforts de formation déjà entamés dans le cadre du premier plan IA lancé en 2018, insistant sur l’importance de « nourrir les talents ».
Un écosystème d’innovation franco-britannique
Le président français a salué les écosystèmes existants, mêlant laboratoires publics et privés, grandes entreprises et startups. « Nous avons la parfaite illustration de ce qu’il nous faut », a-t-il affirmé, tout en reconnaissant le retard de l’Europe par rapport aux États-Unis. Il a encouragé la multiplication des jeunes pousses et leur passage à l’échelle, déplorant la faiblesse des investissements européens comparés à ceux des États-Unis.
Financement de l’IA : une approche européenne
Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité d’un programme d’intelligence artificielle partagé entre la France et le Royaume-Uni, mais aussi d’une « bonne approche européenne » en matière de financement. Il a plaidé pour une meilleure « union des marchés des capitaux » au niveau européen, essentielle pour « financer nos innovations davantage ». Il a également mis en garde contre la dépendance aux investisseurs américains ou chinois.
Contexte de la visite d’État
Cette visite d’État se déroule dans un contexte marqué par des tensions migratoires, des enjeux communs liés à la guerre en Ukraine et de nouvelles opportunités industrielles entre les deux pays, notamment dans le secteur du nucléaire avec le projet « Sizewell C ».
Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique se sont retrouvés à Downing Street pour aborder les questions de migration, de défense et de politique énergétique, avant un sommet bilatéral prévu jeudi. Des investissements importants dans l’IA ont déjà été annoncés par la France.
