France : Expansion de la vaccination contre les méningocoques face à la recrudescence des infections

Face à la recrudescence des cas d’infections à méningocoques, la France intensifie ses efforts en matière de vaccination. Depuis janvier, la couverture vaccinale a été progressivement élargie, et de nouvelles mesures sont désormais prévues pour mieux endiguer l’augmentation des cas de méningites et autres infections provoquées par ces bactéries. Jeudi 24 avril, le ministère de la Santé a confirmé cette démarche, comme rapporté par médias locaux.
Les infections à méningocoques sont particulièrement préoccupantes car elles engendrent souvent des méningites graves. Selon Ouest-France, même avec un traitement, ces infections se traduisent par une mortalité élevée et un risque significatif de complications.
Santé publique France a révélé que depuis le début de l’année, plus de 600 cas d’infections à méningocoques ont été signalés. En 2024, 616 cas d’infection invasive à méningocoque (IIM) ont été déclarés, soit une augmentation de 10 % par rapport à 2023. Ce chiffre représente le nombre annuel le plus élevé depuis 2010, selon les informations relayées par le même média.
Cette hausse a incité les autorités sanitaires à accroître la vaccination pour anticiper l’émergence de nouvelles souches telles que A, Y et W. Ces souches ont pratiquement remplacé le méningocoque C, précédemment ciblé par un vaccin unique, ajoutent également nos confrères d’Anadolu. Malgré tout, il est à noter que la souche B demeure celle avec la plus large propagation.
Un rattrapage vaccinal est ainsi instauré pour les nourrissons n’ayant pas reçu les injections nécessaires à temps. Tous les enfants de moins de cinq ans devront être vaccinés avec les vaccins ACWY et B. De plus, un rappel ACWY est désormais recommandé chez les adolescents de 11 à 14 ans, une campagne qui se déroulera dans les collèges et qui sera couplée à celle contre le papillomavirus (HPV), précise le média français.
Enfin, une campagne de rattrapage ciblant les jeunes de 15 à 24 ans non à jour de leurs vaccinations a été annoncée, suivant le modèle récemment appliqué à Rennes après le décès d’une patiente, note encore le média consulté via le site de nos confrères de Anadolu.