France et Martinique signent un accord pour réduire les prix alimentaires
En Martinique, après des nuits de tensions et de négociations intenses, un accord a été signé entre l’État français et plusieurs distributeurs pour réduire de 20 % les prix des produits alimentaires. Cette annonce faite par Jean-Christophe Bouvier, préfet de Martinique, intervient dans un contexte de mobilisation contre la vie chère.
L’accord, qualifié de « protocole d’objectifs et de moyens » vise à lutter contre la cherté de la vie sur l’île. Il concerne une liste de 54 catégories de produits alimentaires, soit 6 000 articles, alors que les prix actuels en Martinique sont 40 % plus élevés que dans l’Hexagone.
Ce protocole a été ratifié par un large éventail d’acteurs locaux, incluant des distributeurs, les parlementaires ainsi que des entreprises de transport et portuaires, selon les informations relayées par France info.
Malgré cet accord, le collectif Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), qui milite depuis le 1er septembre, refuse de l’accepter. Son leader, Rodrigue Petitot, a déclaré que le mouvement se poursuivrait jusqu’à une baisse totale des prix alimentaires, insistant que « 6 000 produits sur 40 000 » n’étaient pas suffisants.
Rodrigue Petitot exige également la visite du ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, sur l’île pour s’assurer de la pleine application des mesures de réduction des prix.
Marcellin Nadeau, député du Nord de la Martinique, a exprimé des doutes quant à une résolution immédiate du conflit, notant que tant que le RPPRAC ne serait pas satisfait, la crise resterait irrésolue.
En parallèle, le préfet a demandé à ce que la violence cesse, soulignant la prôlongation du couvre-feu nocturne sur l’île jusqu’au 21 octobre, afin de contenir les tensions.