Après quatre mois de discussions, les négociations menées par François Bayrou, chef du gouvernement français, avec les partenaires sociaux ont échoué. Cette conclusion a été confirmée par Bayrou lors d’une brève déclaration, mardi matin, où il a annoncé une réunion de la dernière chance prévue le jour même pour tenter de trouver « une voie de passage ».
Depuis Matignon, Bayrou a exprimé sa compréhension face à cet échec, notant : « Je peux naturellement comprendre qu’on constate un échec lorsqu’on est sur des positions radicalement différentes ou opposées. » Cependant, il a clairement indiqué qu’il ne saurait se satisfaire de cet échec proche du but et qu’il est crucial de ne pas abandonner. « Je considère donc que notre devoir est de ne pas baisser les bras et de tout faire pour permettre de dépasser un tel blocage », a-t-il ajouté.
Pour résoudre cette impasse, Bayrou a décidé de réunir les parties prenantes impliquées durant ces quatre mois afin de rechercher une solution bénéfique pour la France. L’entourage du Premier ministre a précisé que les syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC) et les organisations patronales (Medef, CPME) seront reçus séparément.
La réforme des retraites, rendue nécessaire par le déficit du système, proposait d’augmenter l’âge de la retraite à 64 ans avec un minimum de 43 annuités pour bénéficier d’un taux plein. Adoptée en mars 2023 grâce à l’article 49.3 de la Constitution, cette réforme a suscité de nombreux appels à son abrogation. Pour éviter une censure parlementaire, Bayrou a engagé les négociations, mais l’échec de celles-ci a poussé Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, à introduire une motion de censure lundi soir, incitant les députés à la soutenir.
Ce texte a été lu sur le site de nos confrères d’Anadolu, qui suivent de près l’évolution de la situation en France.