À Paris, le Premier ministre français François Bayrou a officialisé l’intention du gouvernement de présenter une réforme des retraites cet automne. Cette annonce intervient après le refus de la CFDT de reprendre les discussions. Le texte sera soumis dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Selon notre source de Anadolu, le Premier ministre a expliqué à Briançon, lors d’un déplacement pour les Jeux olympiques d’hiver 2030, que « le gouvernement prendra ses responsabilités ».
François Bayrou a précisé que la réforme sera intégrée au PLFSS, que les partenaires sociaux soient d’accord ou non. « Si les organisations considèrent que ce n’est plus leur heure et qu’il faut trancher, on tranchera », a-t-il poursuivi, répondant ainsi à la position inflexible de la CFDT. Vendredi matin, la secrétaire générale, Marylise Léon, a déclaré : « Nous ne voulons pas de nouvelles séances de négociation », marquant ainsi la fin des concertations entamées plus tôt cette année.
Bayrou a néanmoins souligné l’importance des discussions menées jusqu’à présent : « Des millions de femmes savent que pour elles, ça a une importance réelle. » Il insiste aussi sur le bénéfice pour les salariés confrontés à des conditions de travail difficiles. L’initiative de dialogue social, bien qu’utile, n’a pas permis de dépasser les désaccords sur les sujets financiers et la pénibilité.
De son côté, la CGT a critiqué le processus comme une « mascarade », tandis que le Medef reste ouvert à soumettre des propositions sans augmentation des cotisations. Le Parti socialiste a déposé une motion de censure et accuse le gouvernement de ne pas tenir ses promesses de débat parlementaire. Le Rassemblement national pourrait soutenir cette censure lors du vote du budget en automne.
La réforme précédente de 2023 avait déjà élevé l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, suscitant d’importantes manifestations. Après avoir été nommé Premier ministre fin 2024, François Bayrou a tenté de raviver le dialogue social pour élaborer des solutions communes, mais les divisions persistent. Une nouvelle action parlementaire est donc attendue pour la réforme imminente.
