France : Douzième jour de grève des taxis marqué par la violence et les arrestations

En France, une grève des taxis qui a démarré lundi s’est prolongée jusque mardi dans un climat de tension croissante. Selon Bernard Crebassa, président de la Fédération nationale des artisans du taxi, 64 personnes ont été placées en garde à vue suite aux violences. Crebassa a précisé dans une interview à Sud Radio que « 64 personnes sont toujours en garde en vue ». Il a ajouté : « On poursuit les manifestations à Paris, à Pau, et ailleurs en France si les collègues veulent se mobiliser dans les préfectures. »
Lundi, un mouvement de mobilisation a réuni près de 1000 chauffeurs de taxis dans la capitale pour protester contre la nouvelle tarification du transport sanitaire et la concurrence des VTC. Les manifestations ont été ponctuées par des tensions, notamment à Paris, où des pneus et des palettes ont été incendiés. Ces incidents ont conduit à des dégradations et ont nécessité l’intervention des forces de l’ordre. La préfecture de police de Paris a confirmé de nombreuses arrestations en fin de journée.
Cette action est soutenue par quatre fédérations professionnelles qui s’opposent aux conditions tarifaires révisées pour le transport sanitaire. Elles ont déclaré dans un communiqué commun publié mi-mai : « Nous refusons que l’avenir de notre métier se décide sans nous, dans le mépris de notre expertise, de nos territoires et de nos réalités. » Les fédérations pointent du doigt l’assurance maladie, qu’elles accusent de vouloir imposer un « modèle de tarification qui va accentuer la carence de l’offre de transport pour les malades ».
La nouvelle tarification doit entrer en vigueur en octobre, conformément à un décret publié au Journal officiel, visant à contrôler les dépenses de transport sanitaire, lesquelles devraient atteindre 6,74 milliards d’euros en 2024. L’information rapportée ici a été diffusée par des confrères de Anadolu.