France : Déclaration Polémique du Ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau sur le Port du Voile

Lors d’un meeting organisé par le collectif « Agir ensemble », émanation du lobby pro-israélien Elnet, le ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, a suscité un tollé en exprimant des propos controversés. Il a scandé « À bas le voile! » après avoir participé à un événement mercredi soir.

Au cours de cette réunion, Retailleau a salué les sénateurs ayant voté pour l’interdiction du port du foulard dans les compétitions sportives. Selon lui, le sport doit demeurer un « sanctuaire » éloigné des signes religieux. « Le sport c’est cette grammaire universelle, où l’on peut communier quelles que soient les origines et quelles que soient les religions et les croyances, et donc vive le sport, et à bas le voile bien sûr! » a-t-il déclaré.

Ces propos ont rapidement été relayés sur les réseaux sociaux, déclenchant indignation et colère parmi bon nombre d’internautes. Le député de La France Insoumise (LFI), David Guiraud, a réagi sur le réseau social X en dénonçant la sortie du ministre. Il a estimé que de tels propos dénaturent la France : « La France ressort défigurée par ce niveau de haine. Tenez bon », a-t-il exprimé.

Antoine Léaument, également député LFI, a commenté ces déclarations en critiquant Bruno Retailleau ainsi que son auditoire : « Honte à lui. Honte à la foule qui l’applaudit ». Ces mots traduisent une profonde désapprobation vis-à-vis du ministre et de ceux qui l’ont applaudi.

Face à cette polémique grandissante, de nombreux internautes ont dénoncé une « islamophobie d’État » et qualifié la réunion de « franchissement d’une ligne rouge ». Dans ce contexte tendu, le port du foulard par les sportives musulmanes continue de créer des débats au sein de la société française.

Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a rapidement réagi à ces événements, condamnant ce qu’il considère être une « campagne permanente, délétère et stigmatisante ». Selon l’instance musulmane, ces discours alimentent les tensions et fragilisent la cohésion nationale, exposant davantage les femmes musulmanes à diverses formes de violence.

Le CFCM a également reproché à certaines figures du gouvernement de fomenter cette hostilité en accusant ces femmes de « communautarisme ou d’entrisme ». Il conclut que ces femmes sont devenues des boucs émissaires dans un climat social déjà tendu. Ces informations ont été relayées par nos confrères de l’agence Anadolu.