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France : Bernard Squarcini condamné pour trafic d'influence et compromission de secrets

Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict dans l’affaire impliquant Bernard Squarcini, ancien chef du renseignement intérieur français, surnommé « le Squale ». Le vendredi 7 mars, Squarcini a été condamné à quatre ans de prison, dont deux ans assortis d’un sursis, pour trafic d’influence et compromission du secret professionnel.

Les faits reprochés à Bernard Squarcini concernent l’utilisation de ses réseaux pour obtenir des informations confidentielles et accorder des avantages. Parmi les bénéficiaires figurait Bernard Arnault, PDG de LVMH, selon ce qui a été rapporté par Anadolu. En plus de la peine de prison, Squarcini devra s’acquitter d’une amende de 200 000 euros et se voit interdit d’exercer sa profession pendant cinq ans. Il purgera sa peine ferme sous bracelet électronique.

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Son avocate, Me Marie-Alix Canu-Bernard, a déclaré son intention de faire appel de la décision. Le ministère public avait préalablement requis une peine de quatre ans de prison intégralement avec sursis, accompagnée d’une amende de 300 000 euros, soulignant la gravité des actes.

Bernard Squarcini était jugé aux côtés de neuf autres accusés, incluant l’ex-magistrat Laurent Marcadier et le préfet Pierre Lieutaud. Il était poursuivi pour onze chefs d’accusation, mais le tribunal l’a relaxé de quelques-uns et requalifié d’autres, tout en conservant des infractions significatives.

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L’enquête, selon Anadolu, a révélé que Squarcini faisait appel à des policiers pour acquérir des informations sur des affaires critiques, telles que l’affaire Cahuzac et une plainte d’Hermès contre Vuitton. Il aurait également facilité des procédures comme la délivrance de passeports grâce à son réseau d’influence.

Un aspect notable du dossier porte sur la surveillance de François Ruffin et de son journal Fakir. Cela aurait eu lieu lorsque Ruffin préparait « Merci patron ! », ciblant notamment LVMH. Bernard Arnault, présent à l’audience, a nié toute connaissance de ces pratiques, accusant François Ruffin de manipuler le procès pour ses fins.

En réponse à l’accusation, LVMH a signé une convention judiciaire d’intérêt public de 10 millions d’euros en 2021 pour éviter des poursuites. Les avocats de Squarcini, menés par Me Patrick Maisonneuve, ont plaidé la relaxe, critiquant un manque perçu d’impartialité dans l’instruction, affirmant que Squarcini avait « consacré sa vie au service de la France ».

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