France : anciens militaires dénoncent harcèlement et violences au sein du 8e RPIMa
Quatre anciens soldats du 8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa) basé à Castres, dans le sud de la France, ont déposé des plaintes pour violences physiques, harcèlement moral et bizutages dégradants. Cette affaire remet en lumière des pratiques inquiétantes dans cette unité de l’armée française.
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a réagi par le biais d’un communiqué ce vendredi, déclarant que de telles pratiques vont « totalement à l’encontre de la mission et des valeurs de l’armée de Terre ». Les témoignages des plaignants décrivent un environnement oppressant, incluant des insultes racistes, des humiliations sexuelles et des menaces de mort. Une incitation à la désertion ou au suicide a même été rapportée, selon nos confrères d’Anadolu.
Un des plaignants, Clovis, a confié avoir été forcé de boire une mixture répugnante pendant un bizutage et avoir reçu des menaces directes de ses supérieurs. Des enregistrements audio viennent appuyer ces accusations, dans lesquels un cadre est entendu disant : « Tu vas devenir la pute de la compagnie jusqu’à ce que j’en ai marre ».
Face à ces révélations, Sébastien Lecornu a réaffirmé sur le réseau social X que la politique du gouvernement est de « tolérance zéro ». Il a souligné que « la parole de ces anciens militaires est prise très au sérieux et nous contribuerons activement au travail de la justice ».
L’armée de Terre a initié une enquête interne, et des sanctions disciplinaires sévères sont envisagées si les accusations sont confirmées. La situation s’inscrit dans un cadre plus large de dénonciations de violences et de harcèlement dans les Forces armées françaises, contexte rapporté par Anadolu. En avril 2024, une mission de protection des victimes et de sanction des agresseurs avait été lancée par l’inspection générale des armées, avec des résultats attendus pour mai.
