Bangui: cinq soldats français devant leur hiérarchie pour des violences

Cinq soldats comparaissaient ce jeudi 29 septembre devant leur hiérarchie pour des violences commises en Centrafrique lorsqu’ils prenaient part à l’opération Sangaris. Ces membres du 2e régiment d’infanterie de marine sont accusés d’avoir tabassé un commerçant banguissois en mars 2014.

De la dégradation à la radiation pure et simple, les sanctions disciplinaires qu’encourent les cinq soldats du 2e régiment d’infanterie de marine seront de toute façon lourdes. Car le ministère de la Défense veut être exemplaire. Après les scandales des  affaires présumées de viols sur mineurs révélés l’an dernier, qui ont entaché l’image de l’armée, il convient de sévir. Les cinq soldats ont d’ailleurs été suspendus par leur hiérarchie immédiatement après qu’elle a pris connaissance des faits.

En mars 2014 à Bangui, la mission des hommes du RIMA prend fin. Les soldats veulent emporter un souvenir. Ils commandent à un marchand local des baïonnettes gravées, mais l’artisan s’enfuit avec l’argent. Retrouvé, il est sévèrement passé à tabac par les cinq marsouins puis libéré par l’un de leur officier.

Dans leurs témoignages, révélés par le journal Le Parisien, plusieurs soldats expliquent cet acte par le climat de totale violence et d’impunité qui sévissait à Bangui à l’époque. Leurs avocats espèrent que ces éléments seront pris en compte par la hiérarchie, mais aussi et surtout par la justice française qui s’est saisie du dossier en juin dernier. Le Conseil d’enquête militaire qui les a convoqués aujourd’hui doit décider de leur sort d’ici quatre mois.

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