Le Sénégal vit, depuis quelques années, une effervescence politique sans précédent. Au cœur de ce bouillonnement se trouve Ousmane Sonko, figure charismatique dont l’ascension fulgurante a bouleversé les codes établis.
Pour ses partisans, il incarne une rupture salutaire ; pour ses détracteurs, il demeure un agitateur imprévisible. Mais au-delà des passions, une remarque mérite d’être faite. Sonko est un leader transformationnel qui ne cesse d’en générer de nouveaux.
Le leadership transformationnel, tel que théorisé par Burns et Bass, se définit par la capacité d’un dirigeant à inspirer, à élever les consciences et à remodeler l’ordre existant. Sur ce terrain, Sonko a marqué des points.
Son discours de souveraineté, sa dénonciation de la corruption et sa volonté affichée de réhabiliter l’économie nationale résonnent fortement auprès d’une jeunesse en quête de dignité et de perspectives.
Difficile, dès lors, de ne pas tracer des parallèles avec d’autres figures du continent. Thomas Sankara, d’abord, dont le souffle révolutionnaire hante encore les mémoires. Comme Sonko, il portait une vision de rupture, prônant l’autosuffisance, la dignité et la justice sociale.
Cependant, Sankara avait conquis le pouvoir par les armes, avec une capacité d’action immédiate. Sonko, lui, s’inscrit dans la résilience, l’abnégation et la lenteur démocratique, avec ses blocages, ses négociations et ses compromis.
Vient ensuite Jerry Rawlings, tribun ghanéen dont la colère contre la corruption l’avait porté deux fois à la tête du pays. Rawlings, au fil des années, avait transité de la radicalité à une forme de pragmatisme réformateur. Sonko, quant à lui, reste du côté de la rupture intransigeante, porté par l’énergie d’une jeunesse qui voit en lui un justicier et un réformateur.
Et puis, il y a Nelson Mandela, archétype du leader transformationnel. Son projet n’était pas la rupture brutale, mais la réconciliation nationale, la construction d’un avenir commun au-delà des blessures. Mandela a incarné le passage de la lutte à la gouvernance inclusive.
C’est peut-être là que réside le grand défi de Sonko. Mais nul doute de s’inquiéter car l’homme a la capacité de transformer la ferveur militante en institutions solides, traduire l’utopie de la rupture en politiques publiques durables.
Au-delà de ces comparaisons à Sankara pour sa radicalité, à Rawlings pour sa fougue ou à Mandela pour son aura, il faut reconnaître que Ousmane Sonko a franchi un cap. Il est devenu un producteur de leaders.
En effet, on parle souvent d’Ousmane Sonko comme d’un tribun ou d’un président de parti charismatique. Mais on oublie parfois une dimension essentielle de son empreinte.
Sonko n’est pas seulement un leader, il est un producteur de leadership. Là où beaucoup se contentent d’accumuler des partisans, lui façonne de véritables leaders.
L’exemple le plus éclatant est bien sûr celui de Bassirou Diomaye Faye, porté à la magistrature suprême. Mais Sonko n’a pas seulement contribué à l’émergence du président : il a aussi inspiré et propulsé une nouvelle génération de figures politiques. El Malick Ndiaye, aujourd’hui président de l’Assemblée nationale, en est une illustration. Hier encore, c’est Abass Fall, compagnon de route et fidèle de la première heure, qui s’est imposé à la tête de la mairie de Dakar.
Cette capacité à « engendrer des leaders », est précisément la marque d’un leadership transformationnel. Là où le chef autoritaire enferme le pouvoir dans sa personne, Sonko le diffuse et le partage. Il ne s’agit plus seulement de diriger, mais de créer un mouvement de dirigeants.
C’est là une différence majeure avec la tradition politique sénégalaise, souvent marquée par la concentration des ambitions autour d’une seule figure tutélaire. En moins d’une décennie, Sonko a réussi à transformer sa contestation en une école du leadership, donnant naissance à une constellation de dirigeants qui occupent aujourd’hui les plus hautes fonctions de l’État et des collectivités.
Par ailleurs, un phénomène opposé est devenu également presque une règle c’est-à-dire ceux qui se séparent d’Ousmane Sonko voient leur étoile s’éteindre.
La trajectoire de plusieurs figures politiques en témoigne. Tant qu’ils évoluent dans l’orbite de Ousmane(« di sonko sonko lou », c’est-à-dire imiter son style), ils bénéficient de sa force magnétique qui est la popularité, la légitimité et l’écoute d’une jeunesse avide de changement. Mais dès qu’ils s’en détachent, le souffle s’évanouit.
Pourquoi ? Parce que Sonko ne s’est pas contenté de créer un parti, il a bâti une culture politique, presque une matrice de leadership. Dans cette matrice, l’adhésion ne se mesure pas seulement par la fidélité, mais aussi par le partage d’une vision de rupture, de souveraineté et de justice sociale. Se détourner de cette vision, c’est rompre le lien organique avec une base militante exigeante et passionnée.
L’histoire politique récente montre que certains anciens compagnons (Bar Toy D, K A Sall…), une fois sortis du cercle Sonko, ont perdu à la fois leur pouvoir d’attraction et leur crédibilité populaire. Car dans l’imaginaire collectif, Sonko reste la source du capital politique. Ses alliés gagnent en puissance quand ils s’alignent à lui, et s’affaiblissent lorsqu’ils s’en éloignent.
Sonko n’est pas seulement un leader transformationnel qui génère de nouveaux leaders. Il est aussi le centre de gravité d’un mouvement. Quitter son orbite, c’est courir le risque de se désintégrer politiquement.
M.Aliou Diouck,
Statiscien- Economiste- Financier.
ce texte est trop flatteur de la part d’un intellectuel de ta trempe. sonko a des défauts comme les dirigeants auxquels tu le compares. sinon le niveau est bon.
Aliou Diouck Bayyil doul !! Sonko Sodomiseur n’est « leader » que dans le derrière de jeunes filles mineures mineures comme Adja Adji Sarr. En réalité ton gourou est le PM le plus nul, le plus ignare, le plus minable de l’histoire du Sénégal ! Par ses mensonges monumentales, ses manipulations populistes, ses reniements continus, son sectarisme ethniciste, sa violence antirépublicaine, son yéékatou fitna, il a plongé le Sénégal 10 ans en arrière. Mais inchallah le MOSS DEM est en marche…
Sonko est au panthéon des Nasser, Nkrumah, Nyerere,Ahmed sékou, Mandela,Che,Castro,Sadam Hussein,Chavez, Que Dieu le préserve pour l’humanité
félicitations à Abass fall, le nouveau maire de dakar
bravo mon frère juk. ton niveau de langue est bon.
ba paré gars yi di ko fonto
Cette comparaison est utile pour situer Sonko dans une lignée de leaders de rupture.
Sur l’impact du leadership transformationnel : Le texte met en lumière la capacité de Sonko à générer un mouvement de dirigeants. C’est une observation pertinente qui montre que son influence va bien au-delà de sa propre personne. Cela soulève la question de la pérennité de cette « école du leadership » une fois qu’il ne sera plus au premier plan de la scène politique
excellent. wakh deugue, yakhoul dara. sonko amoul morome. ba economists yi sakh di ci wakh. bravo Diouck