Depuis le début de l’année, en France, 122 femmes ont perdu la vie sous les coups de leurs conjoints ou ex-conjoints. Ce chiffre alarmant révèle l’ampleur du problème des féminicides dans le pays.
Le collectif féministe de décompte des Féminicides en France rapporte que cette situation persiste malgré les initiatives gouvernementales pour lutter contre ce fléau. En 2024, un total de 122 féminicides a été recensé, mettant en lumière l’urgence de renforcer les mesures de prévention et de protection des victimes.
Salima Saa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a affirmé sur Franceinfo que le gouvernement, sous l’impulsion du président Emmanuel Macron, qui a fait des violences faites aux femmes une grande cause nationale, était pleinement mobilisé sur cette question.
Le gouvernement prévoit d’étendre le dispositif permettant aux victimes de violences sexuelles de déposer plainte directement dans les hôpitaux dotés de services d’urgences ou gynécologiques. Cette mesure cherche à offrir un espace sécurisé et confidentiel pour ces démarches, explique Salima Saa.
Une attention particulière est également accordée à la sensibilisation sur la soumission chimique, mise en exergue par l’affaire de Gisele Pelicat, droguée par son mari. Cela a motivé le gouvernement à intensifier ses campagnes d’information sur ce danger.
L’aide universelle d’urgence pour les femmes victimes de violences va être accrue, passant de 13 à 20 millions d’euros, pour garantir un soutien financier rapide visant à faciliter la protection et la reconstruction des victimes.
La Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, célébrée annuellement depuis 1999, souligne la nécessité d’un engagement continu pour éradiquer ces violences, alors que la réalité des 122 féminicides enregistrés jusqu’au 20 novembre 2024 témoigne du chemin encore à parcourir.