Foot-Henri Camara exhorte Diouf et ses partenaires à militer à la base

A 40 ans, Henri Camara qui évolue en 3ème division grecque avec son club, FC Lonikos jette un œil sur l’évolution du football sénégalais. Et même s’il estime légitime la démarche de ses anciens coéquipiers du collectif pour le renouveau du football sénégalais, le meilleur buteur des Lions pense que ces derniers doivent aller militer à la base pour servir le football dans son ensemble. Dans un entretien avec le quotidien sportif Stades, Senego l’a exploité. 

Appréciation

Tout le monde sait que ce dossier est très complexe. C’est pourquoi, je ne veux pas trop m’épancher là-dessus. Les précurseurs de ce collectif pour la plu- part étaient mes coéquipiers en équipe nationale. Ils veulent peut-être faire bouger les choses à mon avis. Ils estiment que le changement s’impose et je ne veux pas parler à leur place. Ce qu’on ne doit pas perdre de vue, c’est que d’importantes échéances attendent  l’équipe. Je pense qu’on doit plus se focaliser sur les urgences de l’heure qu’autre chose.

Pas d’échanges entre nous

Ce qui est constant, c’est que c’est un groupe d’anciens internationaux prêts à travailler pour le développement du football sénégalais. Personnellement, je n’ai pas échangé avec eux et je ne sais pas exactement leurs réelles intentions. Mais d’après ce que j’ai compris, ils veulent participer à l’évolution et à la révolution du football sénégalais. Mais comme je le dis souvent, il ne faut passe crêper le chignon. Le football sénégalais ne mérite pas ça.

Manque de formation?

Même s’ils ne le disent pas, on sent que les membres de ce collectif sont frustrés. D’ailleurs, ils savent que c’est en restant en groupe qu’ils pourront faire passer leurs messages pour avoir gain de cause. La formation d’un tel groupe est importante.

Contradiction?

 

Sur ce plan, on n’a rien à dire, même si ces derniers s’impliquent surtout dans la gestion technique de l’équipe. Personnellement, je ne savais pas que Kalilou Fadiga travaille directement avec le président de la FSF. Si c’est le cas, je ne suis pas surpris parce que Fadiga est un gars intelligent et il peut donner de bons conseils à Me Augustin Senghor. Il doit être plus proche de ce dernier. Et franchement, aujourd’hui, on ne peut pas blâmer la Fédération d’avoir intégré au moins quatre joueurs de la génération 2002.

Militer à la base

Il est clair que depuis toujours, si on veut militer dans le football, on doit d’abord investir la base. Chacun de ces membres du collectif a un club de cœur. Et ils doivent aller militer à la base. Mais, j’ai l’impression que les textes ne les arrangent pas, c’est pourquoi ils veulent se battre à travers ce collectif pour intégrer le système. C’est pourquoi ils veulent revoir les textes et pour y arriver, il faut le départ de l’actuel président. Malheureusement, lui il reste toujours intéressé parce qu’il a des chantiers qu’il compte terminer. Ce sera difficile. Je n’ai pas assez d’arguments même s’il y a beaucoup de zones d’ombres. Par loyauté, si je devais prendre position, je serais avec mes anciens coéquipiers, mais il faut respecter les textes pour que le football sénégalais avance. Il faut arrêter les querelles inutiles. Il faut fédérer tout le monde sinon c’est notre football qui va en pâtir. Je pense que c’est possible de se retrouver et de discuter. Les gens croient que ce n’est pas la peine de retourner dans leurs clubs de base pour servir le football. Pour la plupart, ils estiment que pour avoir été professionnels, ils peuvent servir dans les plus hautes instances. C’est possible, mais ça risque d’être compliqué. On ne peut pas du jour au lendemain avoir la prétention de devenir président de la FSF sans au préalable militer ailleurs.

 

1 COMMENTAIRE
  • diouf

    Henri a vraiment raison les anciens doivent travailler a la base sur les club ses gens non rien investis dans ce pays et il nous fatigue

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