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Finance sociale islamique au Sénégal : 12 milliards de francs CFA en Waqf en 2018

Finance sociale islamique au Sénégal : 12 milliards de francs CFA en Waqf en 2018

Le Waqf, un mécanisme de finance sociale islamique, connaît une croissance notable au Sénégal. En 2018, la valeur économique des donations a dépassé les 12 milliards de francs CFA. Cette expansion est largement soutenue par la Loi 2015-11 du 6 mai 2015 relative au Waqf.

Il est cependant crucial que la gestion des Waqf soit rigoureuse pour convaincre et rassurer les donateurs. Cette recommandation a été soulignée par un spécialiste du Waqf qui insiste sur l’importance de la transparence.

La finance sociale islamique désigne une donation immobilisant un bien dont les revenus sont destinés à des œuvres de charité. En 2018, le total des Waqf répertoriés a été estimé à plus de 12,7 milliards de francs CFA pour 399 Waqf, selon Racine Ba, directeur général de la Haute Autorité du Waqf du Sénégal. Il a également précisé que les Waqf publics représentent près de 85 % de cette valeur.

Il existe plusieurs catégories de Waqf, parmi lesquelles des Waqf privés, incluant des Waqf de famille et des Waqf d’intérêt public, ainsi que des Waqf publics réalisés par l’État via la Haute Autorité du Waqf. Les initiatives privées jouent également un rôle crucial en utilisant leurs ressources propres pour mettre en place ces Waqf, souvent à des fins philanthropiques.

La Haute Autorité du Waqf a adopté une stratégie de développement ciblant trois secteurs : immobilier, agricole et financier. Un projet immobilier en cours prévoit la construction d’un immeuble de 16 étages, dont les revenus seront dédiés à la modernisation des Daraas au Sénégal. En agriculture, des initiatives ont déjà été entreprises dans le nord du pays. Enfin, le secteur financier est utilisé pour démocratiser le Waqf.

Mamadou Fall, expert-comptable et consultant spécialisé, souligne l’importance de la transparence dans la gestion du Waqf. Il précise que le doute sur la transparence de la Haute Autorité du Waqf pourrait décourager les constituants potentiels. Pour garantir cette transparence, il recommande l’intégrité, le respect des procédures et des lois, ainsi que l’audit pour assurer que les gestionnaires respectent les vœux des constituants.

Selon Mamadou Fall, ces éléments sont essentiels au contrôle interne et à la fiabilité du Waqf.

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