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Femmes et recherche en santé au Sénégal : une participation encore faible

Au Sénégal, la participation des femmes dans la recherche et le développement en santé reste faible. Une étude commandée par Speak Up Africa et réalisée par le cabinet Fil Rouge révèle que les femmes ne représentent que 32% des chercheurs dans ce domaine.

Faible représentation féminine dans la recherche en santé

L’étude, dont les résultats ont été présentés le 24 juillet 2024 à Dakar, indique que sur 1131 chercheurs recensés dans les institutions de recherche des UFR et Facultés de santé, seules 362 sont des femmes. Ce chiffre marque une légère progression par rapport à 2020, où le ministère de la Santé et de l’Action sociale estimait la proportion de femmes chercheuses à 28,9%.

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Disparités dans les postes de leadership

L’étude met également en lumière les disparités de genre dans l’accès aux postes de leadership au sein des universités. À l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), les femmes ne représentent que 24,82% des professeurs et 31,38% des maîtres de conférences. En revanche, l’Université Iba Der Thiam de Thiès (UIDT) présente un cas plus équilibré avec une majorité de femmes professeurs (10 sur 17), mais une sous-représentation parmi les maîtres de conférences (3 sur 19).

Absence de femmes dans les comités d’éthique

Un autre point soulevé par l’étude est l’absence de femmes dans les comités d’éthique des universités. Aucune des dix-sept enseignantes-chercheuses interrogées dans le cadre de l’étude ne siège dans ces instances.

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Recommandations pour une meilleure inclusion

Face à ce constat, le cabinet Fil Rouge formule plusieurs recommandations. Il préconise notamment l’intégration de l’égalité de genre dans les politiques nationales de recherche, la création d’un observatoire genre et recherche en santé, et le renforcement de la coordination entre les ministères concernés. L’étude suggère également aux institutions de recherche et universitaires de réviser leurs critères d’évaluation académique, d’organiser des événements de promotion de la recherche pour les femmes, et de mettre en place des structures d’accueil pour les enfants afin de faciliter la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale. Enfin, l’étude recommande d’augmenter le financement de la recherche et d’accorder davantage de crédits aux femmes.

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