Fatou Sow : pionnière de l’écoféminisme en Afrique célébrée à Dakar

Fatou Sow : pionnière de l’écoféminisme en Afrique célébrée à Dakar

Cette semaine, Dakar accueille un symposium international rendant hommage à la Professeure Fatou Sow, une figure influente du féminisme africain. Dans le journal Sud Quotidien, on apprend que cette sociologue engagée a mis en avant la montée des fondamentalismes religieux, culturels et politiques, soulignant un recul des droits acquis par les femmes face à une résurgence de divers conservatismes.

Fatou Sow, dont l’engagement remonte aux années 1985-1986 dans les universités africaines, a joué un rôle central dans l’émergence de l’écoféminisme en Afrique. Un témoignage personnel, de la part de Dr Rama Salla Dieng, met en lumière ses contributions significatives. La Professeure Sow a initié des recherches fondamentales, telles que son étude détaillée sur « Femmes et Tenure Foncière » en Afrique, menée à l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN) de l’Université Cheikh Anta Diop, avec le soutien du Centre de Recherche sur le Développement International.

Son œuvre a inspiré toute une génération de chercheurs, incluant Ngoné Diop Tine et Mouhamadou Sy, et continue d’influencer la recherche actuelle. Ses travaux sur les rapports fonciers ont fourni une analyse profonde du régime foncier traditionnel comparé aux lois nationales, en enrichissant la compréhension des aspects juridiques et sociaux.

L’apport de Fatou Sow à l’écoféminisme est également reflété dans des publications collectives telles que « Écologie: Quand les femmes comptent » coordonné par Jules Falquet. Elle aborde notamment l’interdépendance entre genre, classe, et gestion des ressources naturelles, prônant une approche intersectionnelle. Elle met en garde contre les effets des politiques néolibérales sur les ressources naturelles, pointant les déséquilibres de pouvoir entre le marché et l’État. Les femmes, confrontées aux conséquences de ces politiques, expriment leur opposition envers ces systèmes qui impactent leur quotidien.

Dans ses dernières discussions, Fatou Sow insiste sur l’importance de rester vigilant pour ne pas faire perdre les progrès des luttes féministes. S’appuyant sur les idées de la défunte philosophe Aminata Diaw Diagne, elle encourage une pratique constante du soupçon pour détourner les pièges des préjugés intellectuels et des idéologies dominantes.

Cette contribution de Dr Rama Salla Dieng souligne l’importance des travaux de Fatou Sow pour les futures générations de chercheurs et militantes féministes, illustrant une riche bibliographie partagée notamment dans Sud Quotidien, qui reflète son impact majeur sur le féminisme et l’écoféminisme africain.

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