Face à la justice : Aliou Top emprisonné, mais personne pour l’accuser en audience

Le procès du journaliste Aliou Top, directeur de publication de Sunugal 24, a été reporté au 2 avril, faute de comparution des plaignants. Ce rebondissement inattendu soulève de sérieuses interrogations sur les véritables motivations derrière cette affaire. L’absence du Collectif pour la Défense de la Cohésion Nationale, pourtant à l’origine de la plainte, laisse planer le doute sur un acharnement sur le journaliste.
Aliou Top a été interpellé par la Division spéciale de la cybersécurité et poursuivi pour « diffusion de fausses nouvelles », « incitation à la discrimination ethnique » et « trouble à l’ordre public ».
À l’origine de cette affaire, une publication jugée « ethniciste », accusant le journaliste d’avoir tenu des propos visant la communauté Hal Pulaar.
Pourtant, le contenu incriminé a été rapidement supprimé, suivi d’excuses publiques de l’intéressé. Mais la machine judiciaire ne s’est pas arrêtée pour autant, ce qui pose une question centrale : s’agit-il d’une d’une manœuvre visant à museler un journaliste ?
L’absence des plaignants lors de l’audience initialement prévue ce mercredi constitue un élément troublant du dossier. Pourquoi initier une procédure judiciaire si, au moment crucial de la confrontation devant la justice, ils choisissent de ne pas se présenter ?
Cette attitude nourrit les soupçons d’une stratégie dilatoire, visant non pas à obtenir réparation, mais à prolonger la détention d’Aliou Top. En l’absence des parties civiles, la procédure se retrouve paralysée, retardant ainsi toute issue judiciaire et maintenant le journaliste dans une situation d’incertitude prolongée.
S’agit-il d’une simple négligence de la part des plaignants ou d’une manœuvre calculée pour faire durer l’incarcération du journaliste sous couvert de procédure ? Cette question interpelle tant les défenseurs de la liberté de la presse que les observateurs du système judiciaire sénégalais.
Ce n’est pas nécessaire. Il a écrit des textes racistes a l’endroit d’une ethnie. Ces discours racistes seront utilises par des politiciens et des personnes mal intentionnées, si ce n’est pas déjà le cas, pour discriminer et insulter toute une communauté et toute une diaspora. Pour des faits similaires moins graves, Abdoulaye Ndiaye le porte parole de Farba Ngom est condamne pour 6 mois ferme sans aucune comparution. C’est un argument fallacieux pour le libérer. Une justice a deux vitesses, deux poids deux mesures.