Exposition à Paris : Gaza, symbolique de résistance culturelle au cœur de la guerre

Exposition à Paris : Gaza, symbolique de résistance culturelle au cœur de la guerre

L’Institut du Monde Arabe à Paris présente, dans un geste fort contre l’effacement symbolique de Gaza, une exposition intitulée « Les trésors sauvés de Gaza : 5 000 ans d’histoire ».

L’événement, qui se déroule d’avril à novembre, vise à mettre en lumière le rôle unique qu’a joué Gaza comme carrefour des civilisations à travers les âges. Ce centre méditerranéen, autrefois florissant, est mis en péril par la guerre et le blocus israélien continus.

Cette exposition rend hommage à la richesse culturelle de Gaza, tout en déplorant les pertes infligées par le conflit actuel. Les visiteurs peuvent admirer près de 100 pièces archéologiques qui témoignent de l’importance de Gaza dans l’échange culturel et commercial de l’Antiquité.

Parmi ces trésors, une mosaïque byzantine somptueuse, découverte à Jabaliya, souligne le riche passé chrétien de la région. Des amphores et des figurines révèlent, quant à elles, un passé d’échanges économiques intenses et de syncrétisme culturel.

Dans ce contexte, l’exposition prend un caractère urgent, devenant un refuge pour la mémoire culturelle de Gaza. Selon l’UNESCO, près de 70 sites culturels ont été endommagés ou détruits depuis le début du conflit en octobre 2023.

Parmi les vestiges effacés figurent d’importants monuments historiques tels que l’église grecque-orthodoxe Saint-Perpétue. Au milieu de ces destructions, l’exposition continue d’affirmer la valeur inestimable de ces trésors culturels.

Adama Bamba, traducteur, rapporte que cette initiative engage la communauté internationale à se souvenir et à préserver les mémoires historiques sous la menace de l’effacement imposé par la guerre.

Les commissaires de l’exposition ont minutieusement inclus des images satellites et des rapports illustrant les pertes culturelles depuis le début du conflit. Ce choix souligne une volonté de ne pas détacher le glorieux passé de Gaza de sa tragédie actuelle.

L’exposition qualifie même ces destructions de « génocide culturel », une déclaration audacieuse dans le contexte politique sensible du conflit israélo-palestinien.

Ce texte a initialement été publié par Anadolu et traduit par Adama Bamba, rappelant la nécessité continue de sensibiliser sur la conservation du patrimoine culturel mondial.

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