Un des otages, (nous donnons le nom d’emprunt de Moussa Diatta), raconte le calvaire qu’ils ont vécu entre les mains du Mfdc.
Dans un entretien avec le quotidien Walfadjiri, l’exploitant forestier raconte sa mésaventure. « le samedi aux environs de 16 heures, ils ont reçu le coup de fil d’un de leurs ouvriers de la scierie qui étaient au nombre de cinq et qui étaient partis chercher du bois dans la forêt ». Moussa Diatta raconte que l’ouvrier leur a passé au téléphone les ravisseurs qui leur réclamaient 5 millions de francs CFA contre la libération des otages. Les ouvriers en question étaient issus de deux scieries et chaque groupe avait son camion. Donc, avec cinq millions de rançon par groupe, les ravisseurs comptaient encaisser 10 millions FCFA. Mais après négociations, ils ont consenti à baisser la somme demandée jusqu’à 2,5 millions FCFA pour chaque camion.
Mais, « malheureusement, nous n’avons pu rassembler la somme demandée. Notre scierie n’avait que 1,5 million et l’autre 700 000 FCFA. Mais, ils nous ont dit que ce n’est pas grave que l’on pouvait venir à leur rencontre avec le peu qu’on a réuni », explique-t-il. Une fois sur les lieux, Moussa Diatta et ses accompagnants sont retenus à leur tour et les premiers otages relâchés pour qu’ils aillent chercher le reste de l’argent. « Ils nous ont fait marcher des heures à l’intérieur de la forêt qui se densifiait au fur et à mesure que nous avancions. Nous ne savions pas où nous nous trouvions », dit-il.
Avant que ses ouvriers partent, a pu s’enquérir de l’état de santé des ouvriers. « Ils m’ont dit qu’ils n’ont pas été maltraités, au contraire. Ils m’ont aussi confié que leurs geôliers étaient respectueux et qu’ils discutaient avec eux de l’actualité du pays ». Mais, Moussa Diatta et accompagnants n’ont pas eu le même traitement. » Pendant trois jours, du samedi au lundi, on n’a pas mangé ni bu de l’eau. En plus, on dormait à même le sol battu par la pluie, on a beaucoup souffert », dit-il.
Walfadjri
mfdg sonalgènn wA Senegal trop
journalistes sénégalais sont trop nuls.