« Ex-Pastef: De la nécessité d’envisager un Plan C… », (Assane Samb)

« Ex-Pastef: De la nécessité d’envisager un Plan C… », (Assane Samb)

Le parrainage en faveur du leader de l’ex-parti Pastef, Bassirou Diomaye Faye fait l’objet de beaucoup d’appréciations par des spécialistes et des politiques. Là-dessus, des voies commencent à s’élever pour dire que sa candidature, en soit, est risqué. Il va de soit que puisqu’il est dans une coalition où il y a au moins plus de deux partis constitués, l’article L57 du Code électoral ne sera certainement pas un problème. Cependant, d’autres dispositions du code, notamment l’article L127, selon certains, pourraient constituer un sérieux obstacle.

Le pouvoir large d’interprétation laissé au Conseil constitutionnel avec notamment la capacité, ‘’par tous les moyens’’ de juger de la validité d’une candidature, peut pousser les juges à être réticents par rapport à la candidature de Diomaye. En effet, nul n’ignore qu’il est en détention et que les charges qui pèsent sur lui, les mêmes que l’on reproche à son mentor Ousmane Sonko, sont lourdes. Il s’agit notamment de l’atteinte à la sûreté de l’Etat et des actes pouvant être assimilés à du terrorisme.

A partir de ce moment-là, se pose la question de savoir si les sages vont accepter la candidature d’un tel citoyen sur qui pèsent de telles accusations. Il va de soi qu’il y a la présomption d’innocence, mais suffira-t-elle pour que Diomaye soit candidat au cas où bien sûr, celle de Sonko ne serait pas valable ? Ces interrogations, légitimes, on se les pose normalement au sein des Patriotes. Car, ils n’ont pas attendu maintenant pour entamer et pousser la réflexion à ce niveau. Et contrairement à ce que certains pensent, en dehors de Sonko et de Diomaye, les Patriotes auront certainement peu de chance d’avoir l’unanimité sur un autre profil et surtout de convaincre la majorité de sénégalais.

Pourtant, un Plan C s’impose à eux au cas où les candidatures de ces derniers ne passaient pas. Alors, que faire ? Dans ce cas de figure, nous estimons que le meilleur choix est de porter leur dévolu sur une personnalité de l’opposition notamment dans le cadre de Yewwi Askan Wi. Qu’il soit Déthié Fall, Malick Gackou ou un autre, son choix pourrait permettre à Sonko et à ses ouailles de se tirer d’affaire en faisant porter leur ‘’projet’’ par quelqu’un de crédible. Ce sera sans doute un moindre mal car l’essentiel est justement d’éviter de rater l’élection. Car, même s’ils n’ont pas un candidat, il est clair que leur poids politique pourrait leur permettre de peser sur la balance. C’est pourquoi, toutes les options doivent être envisagées.

Un Plan A, B et C. Pour le moment, aucune candidature n’est écartée. Surtout celle de Sonko pour lequel il reste encore un brin d’espoir même s’il est minime. Quant à Diomaye, nous rappelons que le dernier mot appartient au Conseil constitutionnel qui prendra la décision la meilleure, conformément à l’éthique et au droit. Surtout dans la préservation de l’intérêt général des sénégalais et des intérêts particuliers des postulants au fauteuil présidentiel.

* Par Assane Samb

6 COMMENTAIRES
  • Hane

    Dans ce qui fut l’ex-Pastef, les gens y sont entrain de vivre une sorte de dilemme Cornélien ! Quand des qui envisageaient pas de plan B en sont réduits à parler de C et pourquoi pas D, c’est vraiment la consternation et la confusion dans leurs rangs. Ceci montre à suffisance que la politique n’est une simple affaire de soit-disants intellectuels, mais cela requiert beaucoup de métier. Ceci me rappelle les enseignements d’un grand homme politique sénégalais qui avait l’habitude de nous dire que, je le cite : » la politique ne se fait pas avec le coeur mais plutôt avec la tête ».

  • Leuk

    Journaliste alimentaire ! Arrête de nous pomper l’air avec la réthorique de l’APR.
    Une analyse doit être basée sur la science et le droit .

  • Domada

    RIP pastef, ex parti terroriste vomi par le peuple sénégalais 😂😂😂

  • Ningle

    Un patriote vrai nepeut pas voter pour Gackou ou Déthié. Guy Marius est plus représentatifs que Gackou et Déthié réunis.

  • Mao

    Assane samb! Tu dois être certainement de l’apr. Donc, on comprend bien ton idiotie manipulatrice

  • Soda

    Aux journalistes et à tous ceux qui utilisent la terminologie ex pastef. Si vous vous souvenez bien, Macky n’a pas été félicité après les élections de 2019, car les opposants ne reconnaissent pas les résultats. Il y a quelques mois l’implication de la firme Team Jorge (anciens du Mossad) dans nos élections a été révélée. Dans un pays normal, cela équivaut à de la tricherie et une commission d’enquête et de destitution serait mise en place. D’ailleurs,  Macky lui-même a dit Amatouma loumay ndiouth ndath (je n’ai plus de raison de mentir/tricher). En d’autres termes, Macky est certes légal, mais illégitime. Donc, un chef de parti illégitime ne peut pas dissoudre un parti légitime dont le leader est le président de la république (il n’a pas besoin de nervis et de bétail de militants dans ses déplacements). En conséquence, nous mettons ce décret de dissolution à Mbeubess. Pastef rek fepeu founé!

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