Les États-Unis semblent s’engager dans une nouvelle ère de leur politique internationale, marquée par un changement considérable dans leur approche des affaires mondiales. L’emphase, autrefois placée sur le « soft power » – une stratégie influencée par l’admiration pour la culture et les valeurs américaines – serait délaissée au profit d’une politique plus axée sur le « hard power » et les priorités nationales.
Ce virage, observé sous l’administration de Donald Trump, s’inscrit dans une rupture par rapport aux initiatives passées, telles que les programmes éducatifs et les médias internationaux comme Voice of America, qui jouaient un rôle clé dans la diffusion de l’influence américaine à l’échelle mondiale. Selon notre confrère Anadolu, ces outils ont été largement désactivés, conséquence d’une politique « America First », qui privilégie les intérêts immédiats des États-Unis.
Le professeur Nicholas J. Cull souligne que cette approche pourrait nuire à la sécurité nationale américaine en négligeant l’importance d’une image positive sur la scène internationale. Les critiques estiment que même dans un contexte mondial évolutif, le maintien d’une influence douce est crucial pour garantir la sécurité et les relations diplomatiques à long terme.
Une telle stratégie pourrait renforcer la perception extérieure que les États-Unis s’éloignent de leur position auparavant dominante sur le plan de l’influence culturelle et diplomatique. Durant la guerre froide, des efforts notables avaient été faits pour associer le développement économique à un cadre politique global, alliant « hard » et « soft power » sous le concept de « smart power ». Cette dynamique pourrait s’inverser si d’autres nations prennent le relais dans la définition des standards internationaux.
En conclusion, selon l’article d’Anadolu, la suppression de certains médias et programmes américains pourrait donner la voix aux régimes autoritaires pour remplir le vide laissé par une diplomatie américaine moins proactive. Ainsi, bien que l’administration actuelle espère que son rayonnement culturel suffise à maintenir son attrait, la réalité de l’économie politique suggère autrement.