États-Unis : Steve Witkoff annonce une reconstruction de Gaza sur plusieurs années
L’envoyé spécial du président américain Donald Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff, a indiqué que la reconstruction de la bande de Gaza pourrait prendre entre dix et quinze ans. Cette déclaration a été faite lors d’une interview accordée jeudi au site d’information israélien Walla. Witkoff a discuté de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, ainsi que des défis liés à la reconstruction de Gaza, ravagée par des bombardements israéliens pendant 471 jours.
Mercredi, lors de sa visite dans le corridor de Netzarim, un axe divisant la bande de Gaza, l’envoyé américain a observé des destructions considérables, précisant que « presque plus rien ne tient debout » dans ce territoire. Malgré cette situation, certains Palestiniens forcés à se déplacer ont commencé à retourner vers le nord de Gaza, où l’eau et l’électricité font toujours défaut.
Stephen Witkoff a souligné l’urgence de maintenir le cessez-le-feu dans la région, insistant sur le fait que l’aide humanitaire continue d‘arriver comme prévu à Gaza. « L’ampleur des dégâts est stupéfiante », a-t-il ajouté. Concernant les rumeurs selon lesquelles Donald Trump envisagerait l’expulsion des Palestiniens vers l’Égypte et la Jordanie, Witkoff a affirmé ne pas avoir abordé ce sujet avec le président américain.
Le diplomate a rencontré des officiels israéliens, dont le Premier ministre Benyamin Netanyahu, pour discuter du cessez-le-feu débuté le 19 janvier, visant à arrêter les hostilités entre Israël et le Hamas. Ce cessez-le-feu a permis le retour de nombreux déplacés palestiniens dans le nord de Gaza. La première phase est prévue pour durer six semaines, incluant la libération de 33 otages à Gaza en échange de 1 900 prisonniers palestiniens en Israël.
La guerre a entraîné plus de 159 000 victimes, principalement des femmes et des enfants, et causé d’immenses destructions matérielles. L’article, traduit par Majdi Ismail, a initialement été publié par nos confrères de l’agence Anadolu.