États-Unis : Réflexion sur le rôle des USA au sein de l’OTAN

États-Unis : Réflexion sur le rôle des USA au sein de l’OTAN

Le Pentagone envisage de procéder à une révision significative de la structure du commandement militaire américain, qui pourrait amener les États-Unis à renoncer à leur rôle de Commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR) de l’OTAN. Depuis 1950, cette fonction a toujours été occupée par des généraux américains, débutant avec Dwight D. Eisenhower, qui devint plus tard président des États-Unis.

Actuellement, le général de l’armée américaine Chris Cavoli occupe cette position, influençant directement le soutien à l’Ukraine dans le contexte actuel de tensions avec la Russie. Cependant, le calendrier exact de cette réorganisation demeure incertain. D’après des informations publiées par NBC News, le Congrès pourrait jouer un rôle en influençant ce processus par ses décisions budgétaires.

Abandonner le poste de SACEUR signifierait un changement symbolique majeur et pourrait modifier sensiblement l’équilibre des pouvoirs au sein de l’OTAN, une alliance pilier pour la sécurité européenne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’ancien SACEUR, l’amiral à la retraite James Stavridis, a affirmé à NBC que cette éventuelle décision serait perçue comme un signal fort d’un retrait américain de l’Europe.

Cette restructuration s’inscrit dans le contexte des réductions budgétaires fédérales, et alors que l’ancien président Trump, ainsi que le secrétaire à la Défense Pete Hegseth, ont insisté sur la nécessité pour les alliés européens de prendre davantage en charge leur défense. Si les États-Unis quittent le rôle de SACEUR, il reviendrait aux autres membres de l’OTAN de nommer un nouveau commandant.

Le mandat actuel de Chris Cavoli doit expirer cet été. Deux responsables de la défense, cités par NBC News, ont suggéré qu’il pourrait être question de fusionner cinq des onze commandements de combat de l’armée américaine. Lors de son mandat précédent, Donald Trump avait pressé les nations européennes d’accroître leurs dépenses militaires, un avis qu’il continue à émettre depuis sa réélection en 2024.

Le scepticisme affiché par Trump envers l’Ukraine, ses critiques contre l’OTAN et sa posture plus sympathique envers la Russie ont alimenté les spéculations sur une éventuelle décision de retrait des États-Unis de l’alliance. Cette situation engendre des inquiétudes parmi les alliés européens concernant l’avenir des relations transatlantiques. * Ce compte rendu a été traduit par Adama Bamba, d’après le texte original lu sur le site d’Anadolu, un partenaire médiatique.

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