États-Unis : Mohsen Mahdawi reçoit son diplôme après sa détention par l’immigration

Le militant pro-palestinien Mohsen Mahdawi, libéré de sa détention par les services d’immigration américains en avril dernier, a obtenu son diplôme de l’Université de Columbia ce lundi. Mahdawi, titulaire d’une carte verte, avait été arrêté par des agents de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) le 14 avril, lors d’une entrevue pour sa naturalisation américaine. Son arrestation était liée à la répression des militants pro-palestiniens dans les universités américaines.
La libération de Mahdawi a été ordonnée par un juge de district du Vermont le 30 avril. Lors de la cérémonie de remise des diplômes, il a reçu les acclamations de plusieurs étudiants alors qu’il traversait l’estrade en portant un keffieh. Ayant obtenu un diplôme en philosophie de l’École d’études générales de Columbia, Mahdawi a ensuite participé à une veillée devant l’université, tenant en mains une photo de son camarade Mahmoud Khalil, toujours détenu par les autorités fédérales.
« Ni l’administration Trump, ni l’université Columbia, ni aucun pouvoir dans ce monde ne nous empêchera d’être et de continuer à être des humains », a-t-il déclaré lors de cet événement. Sa détention faisait partie d’une série de mesures exécutives de l’ancien président Donald Trump pour expulser des ressortissants étrangers jugés « hostiles » envers les États-Unis. Ces mesures comprenaient une répression des étudiants étrangers engagés dans des manifestations pro-palestiniennes sur les campus.
Une lettre signée par le Secrétaire d’État Marco Rubio réclamait l’expulsion de Mahdawi, l’accusant d’avoir utilisé des propos menaçants envers des personnes pro-israéliennes lors de manifestations. Néanmoins, une vidéo de novembre 2023 obtenue par CBS News montre Mahdawi entonnant des slogans contre un manifestant ayant tenu un commentaire antisémite. Mahdawi n’a été reconnu coupable d’aucun crime. Traduction par Mourad Belhaj, comme indiqué sur le site de nos confrères de l’Anadolu Agency. Le cas de Mohsen Mahdawi met en lumière les tensions actuelles sur les campus américains et suscite des échos avec les problématiques de répression des militants observées à différents niveaux, notamment dans un contexte où la liberté d’expression est un sujet central, y compris au Sénégal.