États-Unis : Le fonctionnement millimétré de l’élection présidentielle 2024
L’élection présidentielle américaine, un duel entre Donald Trump et Kamala Harris, est prévue pour le 5 novembre. Cet événement respectera des règles bien établies depuis des décennies. Les citoyens américains auront la tâche de choisir leur président pour les quatre prochaines années et de renouveler le Congrès. C’est la 60ème élection présidentielle depuis 1788, et elle intervient après un changement de candidat démocrate, Kamala Harris succédant à Joe Biden.
Côté républicain, Donald Trump, sans opposition majeure, a facilement remporté l’investiture. Les élections obéissent à des modalités précises, notamment la tenue d’un « Election Day », fixé le mardi suivant le premier lundi de novembre. Chaque État organise son propre scrutin, permettant à certains électeurs de voter en avance ou en ligne.
Selon l’Elections Project, 20 millions d’Américains ont déjà voté.
Le président est élu indirectement : les citoyens votent pour des grands électeurs alignés sur des candidats. Chaque État détient un nombre déterminé de grands électeurs selon sa démographie, et il faut 270 voix pour gagner. Par exemple, la Californie en possède 55, contre seulement 3 pour le Vermont. Sauf exceptions au Maine et Nebraska, l’État est acquis en totalité au candidat majoritaire, selon le système « winner takes all ». Ce système peut créer un écart entre le vote populaire et le résultat électoral. En 2016, Donald Trump a remporté la présidence malgré trois millions de votes populaires de moins que Hillary Clinton.
Parallèlement, les membres du Congrès, soit 435 représentants et deux sénateurs par État, sont élus directement. Le Congrès est l’organe législatif suprême des États-Unis. Durant les campagnes, les « swing states » comme la Pennsylvanie ou le Michigan retiennent l’attention, car ils peuvent inverser l’issue du scrutin. Après l’élection, les grands électeurs se réunissent dans chaque État pour désigner officiellement le président et le vice-président. Les résultats sont validés en janvier par le Congrès, et l’investiture présidentielle suit le 20 janvier.
