États-Unis : Le paradoxe du vote populaire lors de la présidentielle de 2024

Alors que la présidentielle de 2024 aux États-Unis approche, une question persiste : pourquoi le candidat qui recueille le plus de voix à l’échelle nationale n’est-il pas assuré d’être élu ?
À la différence du système électoral français, le scrutin présidentiel américain ne garantit pas que le candidat majoritaire en voix soit proclamé président. Aux États-Unis, c’est via un mécanisme de vote indirect que le président est choisi.
Le mardi 5 novembre, tous les regards seront tournés vers les États-Unis, alors que des millions d’électeurs décideront entre Donald Trump et Kamala Harris pour devenir le 47e président. Ce n’est pas le total des votes populaires qui dicte l’issue de l’élection, mais le surnombre de grands électeurs rassemblés par chaque candidat.
Le système repose sur le principe que chaque État désigne des grands électeurs proportionnellement à sa population. Ces grands électeurs se réunissent ensuite pour élire formellement le président américain.
Historiquement, l’alignement entre le vote populaire et les grands électeurs s’est souvent vérifié. Cependant, des exceptions notables ont marqué l’histoire récente. Par exemple, lors de l’élection de 2000, le démocrate Al Gore a perdu face au républicain George W. Bush, bien qu’ayant obtenu 500 000 voix de plus à l’échelle nationale. Bush avait, quant à lui, rassemblé 271 grands électeurs. Une autre illustration vient de l’élection de 2016, où Hillary Clinton a remporté le vote populaire, mais a perdu face à Donald Trump, ce dernier ayant été soutenu par 304 grands électeurs sur 538.