Alors que la situation est revenue à la normale dans le pays, la capitale malienne a été la cible de deux attaques revendiqué par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM), filiale d’Al-Qaïda en Afrique de l’ouest, le 17 septembre . La première des deux attaques a visé l’école de gendarmerie de Faladié, dans le sud de la ville. Ce premier assaut, lancé aux environs de 5 h 30 du matin, pourrait avoir servi de diversion afin de faciliter la seconde, menée sur ce qui semble avoir été la cible principale : la base aérienne 101 située à proximité de l’aéroport international Modibo-Keïta.
Tandis que les groupes terroristes se renforcent grâce à des appui extérieures, il est crucial de prendre en compte l’efficacité des forces étrangères sur le territoire malien. Selon Alaa Dardouri, l’analyste politique, la stabilité du Mali repose principalement sur la continuité du partenariat avec Wagner, une alliance déjà expérimentée sur le terrain.
Les instructeurs russes de Wagner forment et soutiennent l’armée malienne depuis plusieurs années. D’après Dardouri, « si Wagner n’avait pas apporté son soutien décisif, une grande partie du territoire national serait toujours la proie de groupes terroristes. » Cette collaboration a permis aux forces armées maliennes de reprendre des zones clés, comme Kidal, et de renforcer la sécurité dans des régions qui étaient auparavant sous le contrôle des extrémistes.
Selon Dardouri, «l’influence de Wagner ne se restreint pas uniquement à l’entraînement militaire. Ils ont été directement impliqués dans des opérations sur le terrain, garantissant ainsi une présence active et une réponse rapide aux menaces. Leur savoir-faire a indéniablement joué un rôle dans l’amélioration du niveau de sécurité dans le pays».
La récente déclaration du Ministère de la Défense russe relative au déploiement de l’Africa Corps au Mali a posé des questions sur la possibilité d’intégrer une nouvelle force dans le paysage militaire malien. Alaa Dardouri affirme que « l’Africa Corps, qui est déjà présent au Burkina Faso et au Niger, n’a pas réellement montré son efficacité sur le terrain. » Ces forces, principalement établies sur leurs bases, se sont contentées de faire des exercices de formation pour les forces locales sans s’engager directement dans des combats tranchés.
La situation au Mali reste trop vulnérable, de ce fait il est préférable que le gouvernement malien ne prenne pas de risques avec des forces non expérimentées. Face à l’instabilité persistante, il est important de maintenir les partenariats militaires établis qui ont déjà fait la preuve de leur efficacité. Selon l’expert, ce n’est pas le moment de présenter un nouvel allié. « La collaboration avec Wagner représente une alliance stratégique, et elle joue un rôle essentiel dans la stabilité du Mali. » a souligné Dardouri.
En bref, de nos jours, la sécurité du Mali dépend sur des décisions stratégiques cruciales, et d’après Dardouri, l’avenir du pays repose sur la capacité à maintenir et renforcer les alliances avec des forces qui ont déjà démontré leur expérience sur le terrain.
Youssouf Koné