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Enseignement supérieur : Mamoudou Ibra Kane veut actualiser, pas repartir de zéro

Sur le réseau X, mardi, Mamoudou Ibra Kane, leader du Mouvement citoyen Demain C’est Maintenant, a salué l’initiative du ministre Abdourahmane Diouf en faveur d’une concertation sur l’enseignement supérieur. Mais derrière ce soutien de façade, il émet de sérieuses réserves quant à la pertinence et l’efficacité d’une telle démarche.

« Le très volontaire et sympathique ministre Abdourahmane Diouf veut organiser une concertation sur l’enseignement supérieur. Une démarche de co-construction louable. Mais le pouvoir n’est-il pas encore en train de nous faire perdre du temps, de l’énergie et de l’argent ? », s’interroge Mamoudou Ibra Kane.

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Pour lui, inutile de « repartir de zéro » : les bases existent déjà. Il évoque les conclusions de la concertation nationale sur l’enseignement supérieur lancée en 2013 par Marie Teuw Niane, aujourd’hui directeur de cabinet du Président de la République, et pilotée par le philosophe Souleymane Bachir Diagne.

« Il est plus judicieux de dépoussiérer, en les mettant à jour, les réformes déjà proposées… Pas besoin de réinventer la roue », suggère-t-il, non sans conseiller au ministre Diouf de « se rapprocher de son collègue ».

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Sur un autre registre, Mamoudou Ibra Kane a salué la décision du gouvernement de recruter 500 enseignants-chercheurs, même s’il estime ce chiffre encore insuffisant au regard du déficit structurel dans le supérieur.

« Le SUDES fait état d’une étude qui préconise le recrutement de 500 enseignants par an pendant cinq ans », rappelle-t-il, appelant les autorités à entendre la voix des syndicats.

Abordant la situation dans le secteur de la justice, il s’est montré favorable aux revendications des travailleurs, notamment celles de l’Entente SYTJUST_UNTJ, qui réclame l’alignement des greffiers à la hiérarchie A2.

« Si l’État recrute, c’est qu’il a encore des marges budgétaires. Question de logique », analyse-t-il. Mais il en appelle aussi à la responsabilité des grévistes :
« J’invite les grévistes à tenir compte des droits des citoyens qui sont privés de jugement et de liberté faute de greffier. »

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