Le Sénégal ne brille plus au niveau africain, notamment dans le domaine de l’Enseignement supérieur. C’est l’avis de Maissa Diouf du collectif des écoles publiques de formation en santé et Action sociale.
Dernier de la classe
Selon Maissa Diouf, tous les états membres de l’instance sous-régionale ont appliqué ces réformes, sauf le Sénégal. Pour lui, le pays était un hub au niveau de la formation paramédicale et sociale. Mais aujourd’hui, il est le dernier de la classe.
Le constat désolant de Maissa Diouf
« Les établissements paramédicaux ne sont plus attractifs. Les étrangers qui venaient étudier ici considèrent qu’aujourd’hui étudier au Sénégal est une perte de temps. Parce que tous les pays sont au normes communautaires, sauf le Sénégal », se désole M. Diouf
Aucun diplome délivré en soins infirmiers et en soins obstétricaux depuis 2012
Selon lui, depuis 2012, aucun diplôme en soins infirmiers et en soins obstétricaux n’a été délivré. « Le système LMD est du ressort exclusif de l’enseignement supérieur. Le Ministère de la Santé est dans une incompétence juridique. il ne peut délivrer ni des licences, ni des masters. Raison pour laquelle nos étudiants traversent énormément de problèmes. Ceux qui veulent étudier à l’étranger n’ont plus la possibilité. Les rares étrangers qui étaient avec nous ont des difficultés dans leurs pays d’origine ».
La promotion et la valorisation du savoir est un des premiers piliers pour un pays qui se veut émergeant. La carence au niveau de la prise en charge santé est une réelle catastrophe ceux qui en ont les moyens se paient le luxe d aller en Europe les autres meurent sur place. La décadence programmée pour un pays dont la population ne cesse de croître. Plusieurs femmes plusieurs enfants et aucun moyen de soins. Notre mode d évolution doit être repenser et adapté aux besoins du futur. Ou va l Afrique dans les décennies à venir ? Quelle grande puissance risque de nous recoloniser si nous restons dans cette inertie ?