En RDC, l’Eglise fait preuve de sa capacité à mobiliser

Malgré la répression, l’Église catholique a montré qu’elle avait la capacité de mobiliser en République démocratique du Congo (RDC), là où depuis un an les appels de l’opposition n’ont rencontré que peu d’écho.
L’Église catholique a prouvé ce 31 décembre qu’elle restait une autorité morale qui compte en République démocratique du Congo. Elle n’avait pas formellement appelé à soutenir la marche, mais les prêtres ont joué un rôle clef dans la mobilisation. Certains d’entre eux ont même pris la tête des cortèges.

L’opposition, elle, a accepté de se placer sous sa tutelle, n’arborant aucun logo ni pancarte. On n’avait plus vu autant de monde tenter de défiler depuis plus d’un an, en tout cas dans les rues de Kinshasa.

De fait, les lacunes dans l’application de l’accord de la Saint-Sylvestre parrainé par la conférence des évêques de RDC risquent d’entacher son crédit à terme.

Incertitude sur l’avenir de Kabila

« Désormais, la balle est dans le camp du pouvoir », se félicitait hier soir l’historien Isidore Ndaywel, membre du Comité de coordination laïque. Il dit espérer des réponses rapides à leurs revendications pour assainir le climat politique.

« S’il n’y a pas de réponse, de nouvelles actions sont envisageables », prévient-il, sans oublier de glisser une référence à la « marche des chrétiens » de 1992, organisée à l’époque pour pousser le président de l’époque, Mobutu, à renouer le fil du dialogue politique.

Les vœux du président Joseph Kabila diffusés dimanche 31 décembre au soir à la télévision n’a pas apporté les réponses demandées. Dans son allocution, encore une fois, il ne s’est pas prononcé sur son avenir politique.

Avec Rfi

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