En RDC, le clan Kabila réagit aux accusations des ONG

Les rapports se multiplient et se ressemblent en République démocratique du Congo. Alors que le pays est plongé dans une crise économique très grave, que l’inflation est galopante et la réserve en devises du pays presque inexistante, deux rapports mettent en cause la gestion des affaires de l’Etat. Le clan Kabila et le gouvernement ont réagi.

Le rapport de Global Witness pointe lui principalement la disparition de 750 millions de dollars de recettes minières des caisses de l’Etat en deux ans. L’accroissement de la fortune du clan Kabila depuis son accession au pouvoir, est elle soulignée dans le rapport du Groupe d’études sur le Congo, le GEC. Ces deux enquêtes sont essentiellement basées sur des documents publics: journaux officiels, registres du commerce, rapports de l’initiative pour la transparence des industries extractives, etc. Cela n’a pas empêché le clan Kabila et le gouvernement de réagir.

Le premier à réagir, via son compte twitter, c’est Zoe Kabila, jeune frère du président et député, qui est lié à au moins douze sociétés avec des dizaines de millions de revenus. Pour Zoe Kabila, il s’agit nuire au chef de l’Etat, ses détracteurs « désespérés » publient, selon ses propres termes « des infos notoires en y ajoutant des mensonges ». Pas plus de précisions. Pour le porte-parole du gouvernement, Zoé et Jaynet Kabila (soeur du président congolais), tous deux députés, peuvent faire des affaires. « On n’interdit pas aux députés de faire des affaires, explique à RFI Lambert Mendé. Ce n’est pas un mandat de gestion ! Ils travaillent six mois par an et les autres six mois, que voulez-vous qu’ils fassent ? Ils peuvent faire des affaires !»

Lambert Mendé refuse de réagir au-delà de ses quelques mots. Le ministre de la Communication a demandé du temps pour prendre connaissance de ce rapport sur les avoirs du président Kabila et de son clan. Mais comme pour le rapport de Global Witness sur le détournement des revenus miniers, le porte-parole du gouvernement congolais demande au Groupe d’études sur le Congo de transmettre toutes les informations à la justice et à l’Inspection générale des finances, rappelant que le gouvernement cherchait de l’argent pour faire face à la crise et qu’il avait déjà lancé depuis janvier 2016 de mesures urgentes, notamment pour lutter contre les détournements.
Avec Rfi

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