La République démocratique du Congo (RDC) est au centre des préoccupations de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Mardi, cette organisation a appelé à « une augmentation significative de l’aide agricole d’urgence et d’une intensification des efforts d’aide humanitaire » en faveur des populations vulnérables de la RDC.
Selon la FAO, un financement de 330 millions de dollars est nécessaire pour soutenir ses actions jusqu’en 2025 dans ce pays. Cet appel a été lancé après une mission de sept jours qui a vu la participation de la Directrice générale adjointe de la FAO, Beth Bechdol, du Sous-Directeur général et Représentant régional pour l’Afrique, Abebe Haile-Gabriel, et du Directeur du Bureau des situations d’urgence et de la résilience, Rein Paulsen.
La FAO préconise non seulement une augmentation de l’aide agricole, mais aussi un élargissement des programmes et des efforts politiques pour renforcer la résilience des populations en proie à une insécurité alimentaire aiguë. Cette insécurité alimentaire touche environ 25,6 millions de personnes en RDC, ce qui représente 22 % de la population étudiée, comme l’a souligné un communiqué citant le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC).
Ce cadre considère désormais, pour la première fois, les sites de déplacés internes dans les provinces de l’est, une situation qualifiée d’alarmante par la FAO. « La situation de la sécurité alimentaire dans tout le pays est extrêmement critique, surtout dans les camps de déplacés, où la crise est à la fois urgente et chronique », a déclaré Beth Bechdol.
Elle a également souligné l’urgence de « trouver des outils et des solutions innovants et efficaces pour éviter une catastrophe » tout en libérant le potentiel agricole du pays. La FAO s’engage à fournir une aide agricole d’urgence pour sortir les populations de la crise et à renforcer la sécurité alimentaire sur le long terme.
La RDC fait face à des crises humanitaires chroniques exacerbées par des conflits armés, des catastrophes naturelles, et des facteurs économiques défavorables. Pour rompre ce cercle vicieux, la FAO insiste qu’il est crucial d’aider les populations à rétablir leur production alimentaire et à renforcer leur résilience face aux futurs chocs.