Les élections de 2024 sont passées et, une fois de plus, la Namibie a montré au monde à quoi ressemble une gouvernance pacifique et démocratique. Entre le 27 et le 30 novembre, nous avons voté, fait entendre notre voix et franchi une nouvelle étape dans notre parcours démocratique. Mais alors que nous réfléchissons à ce moment, ayons une conversation honnête sur ce que ces élections ont révélé de bon et de mauvais.
Il est clair que les élections n’étaient pas seulement une question de votes, mais aussi de confiance. Alors que la SWAPO semble se diriger vers une solide victoire, l’opposition, en particulier l’IPC (Les Patriotes indépendants pour le changement) de Panduleni Itula, a laissé plus de questions que de réponses.
LE IPC : EST-CE QUE C’EST POUR CELA QUE NOUS AVONS SIGNÉ ?
Parlons de l’IPC. Lorsque Panduleni Itula a lancé le parti, beaucoup d’entre nous y ont vu une nouvelle alternative, une chance de faire quelque chose de différent. Mais cette élection nous a montré une facette de l’IPC qu’il est difficile d’ignorer.
Itula a été critiqué pour son manque de transparence et ses liens douteux avec des puissances étrangères. Peut-on parler des réunions qu’il a tenues avec des représentants occidentaux juste avant les élections ? Ces rencontres, associées à sa longue histoire au Royaume-Uni et aux relations de son épouse d’origine britannique avec des investisseurs européens, ont fait sourciller.
Et puis il y a eu la visite du Haut-Commissaire britannique, Charles Moore, à un événement de l’IPC. Bien sûr, la diplomatie est normale, mais le moment n’était-il pas bien choisi ? Ce n’était pas génial. C’était comme une gifle pour ceux d’entre nous qui donnent la priorité à la souveraineté de la Namibie.
SWAPO : MAINTENIR LA COHÉSION
Venons-en maintenant à la SWAPO. Si l’on en croit les premiers résultats, les Namibiens choisissent une fois de plus la stabilité plutôt que le chaos. Le message d’inclusion et de souveraineté de la SWAPO semble avoir touché une corde sensible chez beaucoup d’entre nous.
Il est également possible que Netumbo Nandi-Ndaitwah devienne la première femme présidente de la Namibie. Ce n’est pas seulement historique, c’est la preuve que la SWAPO continue d’aller de l’avant, offrant une vision de progrès et d’unité qui trouve un écho auprès des électeurs.
LES MANŒUVRES ANTIDÉMOCRATIQUES DE L’IPC
Un autre problème a été difficile à digérer : la façon dont l’IPC a traité les critiques. Des allégations d’utilisation de bots pour faire taire les critiques et intimider les dissidents ? Ce n’est pas ainsi que fonctionne la démocratie.
Et puis il y a le cas de Ou Xam Tangeni, le blogueur qui s’est élevé contre l’IPC et qui a mystérieusement disparu. Bien qu’il n’y ait aucune preuve que l’IPC soit impliqué dans cette affaire, ce sont des incidents de ce genre qui font douter de l’engagement du parti en faveur de la démocratie.
INCITATION ET VIOLENCE ? PAS EN NOTRE NOM
Les Namibiens aiment la paix, c’est ce que nous sommes. C’est pourquoi, lorsque nous entendons des allégations selon lesquelles l’IPC formerait des militants au Zimbabwe ou des messages sur sa page Facebook appelant à des émeutes, nous sommes bouleversés.
Facebook a supprimé leur page pour violation de ses lignes directrices, mais le mal était fait. Pour beaucoup d’entre nous, ces actions ont dépeint l’IPC comme étant imprudent et dangereux.
Ce n’est pas la Namibie que nous voulons, et ce n’est certainement pas le type de leadership que nous méritons.
LA DÉMOCRATIE NAMIBIENNE EST SOLIDE
Malgré toutes les péripéties, une chose est claire : la démocratie namibienne est solide. Nous nous sommes rendus aux urnes, nous avons voté pacifiquement et nous avons rappelé au monde que nous étions attachés à la stabilité et à l’unité.
Ces élections devraient servir de leçon pour nous tous, politiciens et citoyens. La confiance, la responsabilité et le dialogue ne sont pas seulement des avantages, ils font fonctionner notre démocratie.
LES LEÇONS DE CETTE ÉLECTION
Pour l’IPC, le message est clair : les Namibiens veulent des dirigeants en qui ils peuvent avoir confiance. Les tactiques controversées du parti et son incapacité à répondre aux préoccupations concernant les liens avec l’étranger lui ont coûté cher.
Pour la SWAPO, ces élections confirment ce que beaucoup d’entre nous savaient déjà : la stabilité et le progrès gagnent les cœurs. Sa capacité à se rapprocher des valeurs qui comptent pour les Namibiens l’a placée en position de force pour nous guider vers l’avenir.
Alors que nous attendons les résultats définitifs, prenons le temps de réfléchir. C’est notre Namibie. Continuons à la construire sur les bases de la confiance, de la paix et de l’unité. Ensemble, nous pouvons aller de l’avant, plus forts que jamais.