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Économie du Sénégal : Urgence d’un redressement budgétaire face à la crise
Dentsu-Bal

Économie du Sénégal : Urgence d’un redressement budgétaire face à la crise

Économie du Sénégal : Urgence d’un redressement budgétaire face à la crise

Le diagnostic récent de l’économie sénégalaise met en lumière des signaux d’alarme quant à la nécessité d’une réorientation budgétaire. Selon le rapport de la Cour des Comptes relayé par Sud Quotidien, le pays fait face à des déséquilibres majeurs qui menacent la stabilité économique, exigeant une intervention stratégique pour redresser la situation.

Les infrastructures sénégalaises ont connu des avancées significatives, mais la stabilité macroéconomique est gravement compromise. Un des défis majeurs réside dans le déficit budgétaire, nettement supérieur aux prévisions officielles. Ce déficit pèse lourdement sur les finances publiques, aggravé par une augmentation continue des dépenses salariales et une dette croissante. Le rapport mentionne un déficit de 12 %, bien au-delà des 4,9 % annoncés. De plus, le ratio dette/PIB avoisine les 100 %, créant un danger imminent de surendettement.

Devant ces perspectives, un ajustement budgétaire est inévitable pour restaurer les marges de manœuvre financières. Les dépenses de fonctionnement continuent d’augmenter, mettant davantage de pression sur un budget déjà restreint. Pour 2024, la situation demeure préoccupante avec une augmentation projetée de près de 680 milliards FCFA des dépenses de fonctionnement, malgré une baisse des recettes fiscales.

La stratégie budgétaire se doit d’être révisée pour aligner la politique économique avec les réalités financières actuelles. Le gouvernement ambitionne de ramener le déficit budgétaire à 3 % du PIB d’ici 2027, bien que cette cible apparaisse complexe sans modifications significatives des orientations économiques.

En ce qui concerne la dette publique, qui atteint près de 18 000 milliards FCFA selon les données reprises par Sud Quotidien, le défi est de taille. En 2024, la dette pourrait encore augmenter, ce qui appelle à une stratégie de rééchelonnement et de refinancement à moindre coût. Mieux gérer cette dette pourrait se traduire par une diminution des taux d’intérêt sur les financements et préserver les priorités de développement.

La gestion des dépenses est également cruciale. En effet, les dépenses courantes dépasseront les 19 % du PIB dans les années à venir, poussées par la masse salariale en hausse et des subventions croissantes. Rationaliser ces dépenses sans affecter les secteurs critiques comme les services sociaux est essentiel. La rationalisation devrait inclure des mesures de contrôle des recrutements et une optimisation des subventions pour privilégier les plus vulnérables.

Enfin, face à un déficit persistant, il est crucial de renforcer la collecte des recettes fiscales sans nuire à l’économie. L’élargissement de l’assiette fiscale et la réduction des exonérations inciteraient à une meilleure mobilisation des ressources. Une réforme fiscale est donc vitale pour soutenir la durabilité des finances publiques, tout en stimulant la croissance économique.

1 COMMENTAIRES
  • Anonyme

    Après avoir lu cet article, nous sommes remontés en arrière pour scruter et réétudié le programme d’ajustement structurel des années 1980 à 2000. Des déficits budgétaires, des masses salariales trop élevées, des surendettements privés/publics, bref un train de vie au-dessus de notre capacité productive réelle,,, ont abouti à la dévaluation du franc CFA de 100%. Ce programme avait nécessité des licenciements massifs, des réductions de salaires et même du SMIC, une corruption décriée. N’oublions pas qu’ajustement signifie en termes économiques recherche d’équilibres perdus en passant par la stabilisation, le redressement, etc. Un rappel pour nous inviter collectivement à la vigilance et à une extrême prudence car nous ne sommes pas loin du bord d’un précipice. Tout de même, une chance in extremis qu’une nouvelle gouvernance ait pris le rênes du navire afin qu’on puisse éviter l’iceberg sur lequel on faisait cap et mettre en place des normes plus adéquates et plus performantes

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