L’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) appelle à une révision du code des drogues au Sénégal. Face à la propagation de nouvelles substances psychoactives, notamment chez les jeunes, l’office juge le cadre législatif actuel inadapté. Le commissaire Mody Fall, chef de la division des renseignements à l’OCRTIS, a souligné l’urgence de cette réforme dans un entretien accordé au quotidien Le Soleil.
Un code des drogues obsolète face aux nouveaux produits de synthèse
Le commissaire Fall insiste sur la nécessité d’actualiser la législation sénégalaise en matière de stupéfiants. Il préconise l’intégration systématique des nouvelles substances recensées par l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), en collaboration avec l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC). « Le droit doit évoluer », a-t-il déclaré, pointant du doigt l’inefficacité du cadre actuel face aux réalités du terrain. Des quantités impressionnantes de drogue sont régulièrement incinérées au Sénégal, témoignant de l’ampleur du trafic.
L’ecstasy et le détournement de médicaments : des phénomènes préoccupants
L’OCRTIS s’inquiète particulièrement de la banalisation de certaines drogues comme l’ecstasy. Vendue entre 2 500 et 5 000 FCFA, elle est devenue facilement accessible et prisée pour ses effets prolongés, malgré les risques sanitaires qu’elle représente : troubles moteurs, altération du jugement, vertiges et maux de tête. Le commissaire Fall met également en garde contre le détournement de médicaments à usage thérapeutique, utilisés comme substances récréatives. « Détenir un psychotrope sans ordonnance est déjà un acte de détournement », rappelle-t-il.
Un appel à une approche multidisciplinaire
Pour lutter efficacement contre ces fléaux, l’OCRTIS préconise une approche multidisciplinaire impliquant les forces de sécurité, les professionnels de santé, les chercheurs, les éducateurs et la société civile. La réforme du code des drogues ne serait qu’une partie d’un plan d’action plus global, jugé urgent par l’office. « La drogue donne l’illusion du paradis, mais elle enferme dans un piège dont il est presque impossible de sortir », conclut le commissaire Fall, selon Walfadjri.
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