Dr Mabouba Diagne : Replacer l’agriculteur et l’éleveur au cœur des stratégies agricoles

Lors d’un panel organisé en marge du forum de haut niveau sur l’irrigation au Sahel, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Dr Mabouba Diagne, a plaidé pour une recentralisation du rôle des producteurs et des éleveurs dans les activités agricoles. Cette déclaration, relayée par nos confrères de Sud Quotidien, met en lumière l’urgence d’orienter les politiques agricoles vers les principaux acteurs du secteur.

Dr Mabouba Diagne a souligné que pour rendre le secteur agricole plus attractif et rentable, il est nécessaire de formaliser les pratiques agricoles afin de convaincre les investisseurs. Il a mis l’accent sur l’importance de la formation des producteurs, notamment dans la maîtrise des ressources en eau, le soin des sols, l’utilisation de semences certifiées et l’apprentissage des techniques agricoles modernes pour améliorer la productivité. Le ministre a insisté sur la nécessité de consacrer 95% des investissements à l’agriculture familiale pour développer une maîtrise efficace des ressources hydriques.

Questionné sur le financement du secteur, Dr Diagne a exprimé des préoccupations concernant les taux d’intérêt qui oscillent entre 12% et 14%. Il a déclaré : « Je crois fermement que l’agriculture est rentable et peut créer des centaines de milliers d’emplois dont nous avons besoin, mais nous devons cesser de faire ces petits investissements. »

Le ministre a également évoqué le retour au concept de ferme intégrée agroécologique, intégrant agriculture, élevage, aquaculture et pisciculture, avec une gestion optimale de l’eau. Selon lui, l’agriculture familiale doit être soutenue par des mesures d’encadrement et de financement adéquates. Dr Diagne a exprimé son souhait de réduire la dépendance aux financements extérieurs, arguant que l’indépendance agricole est cruciale pour nourrir la population. Nos confrères de Sud Quotidien rapportent qu’il a conclu en incitant à investir 95% des fonds disponible dans les infrastructures, notamment les périmètres irrigués et les coopératives agricoles, pour tirer des leçons des objectifs non atteints en 2013.