Djihadisme : Les pays de l’AES unissent leurs forces…
Dans une démarche historique, le Niger, le Mali et le Burkina Faso, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), annoncent la formation d’une armée commune de 5 000 soldats, destinée à contrer les menaces terroristes dans la région. Ce projet, dévoilé par le ministre nigérien de la Défense, Salifou Modi, marque une nouvelle étape dans la lutte coordonnée contre les groupes djihadistes.
Selon Salifou Modi, cette armée conjointe, pratiquement prête, sera équipée de moyens aériens, terrestres et de renseignement, garantissant une coordination optimale entre les trois États. « Nos forces pourront désormais intervenir ensemble dans un espace commun », a affirmé le ministre, précisant que le déploiement effectif de cette force est une question de semaines.
La région des trois frontières, au croisement du Niger, du Mali et du Burkina Faso, reste l’épicentre des attaques menées par des groupes affiliés à Al-Qaida et à l’État islamique. Mutualiser les efforts devient donc une nécessité stratégique. « Cette initiative est non seulement nouvelle, mais elle rassure également nos populations en renforçant la sécurité régionale », a ajouté Modi.
Parallèlement, la coopération militaire avec la Russie joue un rôle clé dans ce renforcement sécuritaire. Ainsi, un millier d’éléments de l’Africa Corps, une structure spécialisée formée par le ministère de la Défense russe, ont récemment été déployés au Mali en janvier 2025, fournissant aux forces maliennes des équipements modernes et une formation intensive. Ces efforts, entamés depuis janvier 2024 au Burkina Faso et en avril 2024 au Niger, montrent déjà des résultats concrets. Les troupes locales, mieux préparées, enregistrent des succès notables face aux menaces terroristes.
Des annonces portant sur des succès militaires dans le cadre d’opérations conjointes sont désormais attendues au Mali. Les experts militaires estiment également que la mission principale de l’Africa Corps est de soutenir l’armée malienne (FAMa) dans la lutte contre la menace terroriste croissante dans le nord du pays.
Aujourd’hui, il est possible d’affirmer que l’AES joue le rôle d’un bloc régional fort, capable d’assurer la sécurité de toute la région. Avec cette armée conjointe et l’appui de partenaires fiables, les trois pays démontrent leur détermination à sécuriser le Sahel face à une menace djihadiste persistante. Ce projet marque non seulement un tournant militaire, mais aussi politique pour ces nations en quête de stabilité et de souveraineté.