Didier Raoult : « Les vaccins annoncés contre la covid-19, c’est de la science-fiction »

Didier Raoult était interviewé ce matin dans « La Matinale » sur CNews. À cette occasion, le directeur de l’IHU Méditerranée a évoqué les vaccins contre le coronavirus.

« Le programme que j’ai lu jusqu’à présent, ça me paraissait être de la science-fiction. Ce que j’ai vu pour l’instant, c’est surtout de la publicité. Je n’ai pas vu d’article scientifique. J’attends de voir de vraies données », tempère-t-il alors que le gouvernement a annoncé avoir déjà commandé 200 millions de doses. « On sait qu’en réalité, la cible réagit assez mal au vaccin parce que l’immunité va en se dégradant avec l’âge », précise Didier Raoult. En clair, « pour ce que l’on connaît », plus on est âgé, moins le vaccin fonctionne.

« Les conditions qui ont été prises pour lutter contre cette maladie sont des conditions d’un autre siècle. Dire aux gens : ‘Ne vous soignez pas, restez à la maison’, ce n’est même pas du Moyen-Âge », lance l’infectiologue. « Les politiques ont cru depuis le début qu’il allait y avoir une baguette magique », tacle Didier Raoult selon qui, après le Remdesivir, « la nouvelle baguette magique » serait le vaccin.

Alors que la campagne de vaccination débute cette semaine en Angleterre, il assure : « Je ne me ferais pas vacciner comme ils vaccinent en Grande-Bretagne ».

Évoquant les cas de 18 patients qui avaient été infectés au printemps et qui l’ont été de nouveau cet été, Didier Raoult relève que « l’immunité naturelle n’est déjà pas splendide et il n’est donc pas certain qu’on arrive à avoir un vaccin ».

« Ce pays est fou et il cherche une baguette magique plutôt que de lutter au quotidien pour voir comment on peut améliorer la prise en charge, répète-t-il. Ce qui sert à quelque chose, c’est d’arrêter de rêver. La réalité c’est qu’il faut s’occuper des malades. Moi je ne participe pas à cette folie. »

Sur un ton moins tranché, Didier Raoult estime qu’il est « bien possible qu’il y ait un vaccin qui marche, tant mieux ». En revanche, il est plus perplexe sur son utilité : « On ne sait même pas si ce virus existera encore dans trois mois. »