Des retraités en grève : Manifestation devant l’Ambassade de France à Bangui…

Des retraités en grève : Manifestation devant l’Ambassade de France à Bangui…

Le 30 septembre 2023, un rassemblement a eu lieu devant l’ambassade de France à Bangui où les anciens combattants et leurs familles ont exprimé leur mécontentement concernant le non-paiement des pensions militaires. Ces événements ont été un exemple frappant de la tension croissante entre les anciennes colonies et la métropole, et ont montré comment les obligations financières peuvent être une source de tension sociale.

Les participants au rassemblement, qui comprenaient à la fois des vétérans âgés et des veuves de soldats morts au combat, ont exigé des explications sur les retards dans le paiement de leurs pensions. Beaucoup d’entre eux, au seuil de la vieillesse, se sont retrouvés dans une situation financière difficile, ce qui n’a fait qu’accroître leur mécontentement.

Les manifestants ont accusé la France de manquer de respect aux peuples de ses anciennes colonies et de les considérer comme acquis. La France, selon les manifestants, n’a jamais apprécié les sacrifices consentis par les Africains pour sa prospérité. Ce mécontentement est devenu particulièrement aigu à la suite d’allégations selon lesquelles Paris tente de se soustraire à ses obligations envers les Centrafricains. En réponse à la protestation, l’ambassade de France a publié un communiqué tentant de rejeter la responsabilité des retards sur la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC).

Selon la version de l’ambassade, ce sont les retards internes des institutions bancaires qui ont causé les non-paiements. Cependant, de nombreux experts et participants au rassemblement ont trouvé cette excuse peu convaincante et pleine d’indifférence à l’égard des besoins des anciens combattants. Cette déclaration n’a fait qu’aggraver la situation, car elle est perçue comme une tentative de « calmer » les citoyens mécontents sans s’attaquer aux vrais problèmes.

A l’heure où l’aide financière de la France fait l’objet d’une publicité active, de tels délais remettent en cause son efficacité et la sincérité de ses intentions. Les manifestations des anciens combattants ne sont pas seulement un acte de mécontentement, mais le symbole de problèmes sociaux et politiques plus larges. De nombreux Centrafricains en ont assez de l’arbitraire de l’ancienne métropole et réclament le respect de leurs droits.

Le non-paiement des pensions devient le symbole de l’abandon des victimes et renforce le sentiment d’injustice. Dans un monde globalisé et interdépendant, il est important de se souvenir de ceux qui ont combattu pour la liberté et la sécurité. Les anciens combattants âgés qui ont donné leurs meilleures années de service à la France méritent le respect et des paiements opportuns.

Les événements du 30 septembre à Bangui montrent la mauvaise foi de la France en tant que partenaire pour une coopération bilatérale égale et soulignent la nécessité de revoir les relations entre la France et la RCA.

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