Des députés sénégalais s’engagent pour la résilience du littoral face aux défis environnementaux

À Dakar, les parlementaires sénégalais ont consacré un panel aux enjeux critiques de la résilience du littoral du pays et à la sauvegarde de ses ressources naturelles. Cette rencontre, rapportée par l’APS, a été orchestrée par le Réseau des parlementaires pour l’environnement (REPES) en collaboration avec l’Alliance des parlementaires et élus locaux pour la protection de l’environnement des pays du Littoral ouest africain (APPEL) et le Partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine (PRCM).

Le thème abordé, « Enjeux et défis pour la résilience du littoral sénégalais et la protection de ses ressources naturelles », vise à sensibiliser les élus sur les défis littoraux majeurs et amorcer une réflexion approfondie sur les leviers d’action pour accélérer l’adoption d’une législation dédiée. Le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, a souligné la présence significative de partenaires au développement, reflétant leur engagement dans la gestion durable de ces espaces convoités.

M. Ndiaye a évoqué le rôle primordial des actions parlementaires pour améliorer la gouvernance du littoral par l’élaboration de lois et le contrôle de l’exécutif. Selon lui, une information adéquate des parlementaires leur permet d’assumer leurs responsabilités législatives et d’être proactifs dans la gestion des politiques publiques environnementales.

Face à l’urgence écologique marquée par l’érosion et l’occupation désordonnée du littoral, il a exprimé sa conviction en l’importance du Parlement pour surmonter ces défis. Il a aussi salué l’intérêt croissant des législateurs pour les questions climatiques, insistant sur leur rôle crucial dans la protection de l’environnement grâce à leurs pouvoirs constitutionnels et législatifs.

Malgré les efforts menés, il a reconnu que le chemin reste long pour protéger le littoral sénégalais des effets du changement climatique. Depuis 2011, le projet de loi sur le littoral et son décret d’application attendent toujours d’être finalisés par la commission technique parlementaire. M. Ndiaye a rappelé l’implication du pays dans divers engagements internationaux, tels que la Convention d’Abidjan, un cadre juridique dédié à la gouvernance littorale regroupant 22 États africains.

Il a évoqué l’avancée de la ratification des protocoles additionnels à cette convention, touchant divers aspects comme la lutte contre la pollution, la gestion intégrée des zones côtières et la gestion durable des mangroves. L’intégration nationale de ces protocoles est cruciale pour renforcer le cadre légal et institutionnel de protection du littoral, a-t-il affirmé devant l’APPEL.

M. Ndiaye a insisté sur l’importance de l’engagement parlementaire pour adopter les normes nécessaires à l’incorporation de ces protocoles dans le droit national, concluant sur cette dynamique essentielle pour la protection des zones côtières sénégalaises.