Dans une tribune publiée par Sud Quotidien, Mamoudou Ibra Kane, éditorialiste et leader du mouvement « Demain c’est maintenant », analyse un éditorial du journal Le Monde daté du 7 août 2025, intitulé « Les Africains ont droit, eux aussi, à la démocratie ». Il questionne la perspective adoptée par le journal français sur la démocratie en Afrique.
Un regard critique sur la démocratie en Afrique
L’éditorial du Monde dresse un bilan de la démocratie en Afrique, 35 ans après le sommet de La Baule. Mamoudou Ibra Kane critique le ton « paternaliste » du journal et son approche qu’il juge « unipolaire », centrée sur un prisme occidental. Il souligne l’importance d’une vision plus large, tenant compte du contexte historique et géographique du continent.
L’éditorialiste rappelle l’existence de traditions démocratiques anciennes en Afrique, citant la Charte du Mandé et la révolution de Thierno Souleymane Baal, contemporaines respectivement de la Magna Carta et de la révolution américaine. Il insiste sur la nécessité d’une perspective à 360° pour comprendre les enjeux démocratiques en Afrique.
Des omissions troublantes
Tout en reconnaissant la pertinence de certaines observations du Monde sur le recul démocratique dans plusieurs pays d’Afrique francophone, Mamoudou Ibra Kane s’interroge sur l’absence de mention de la situation en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Il pointe du doigt l’élimination de figures de l’opposition ivoirienne de la course à la présidentielle d’octobre 2025 et la situation politique tendue au Sénégal.
Concernant le Sénégal, l’éditorialiste évoque les « dérives autoritaires » et les atteintes aux libertés qui persistent malgré l’alternance politique. Il cite notamment l’emprisonnement d’opposants, la pression sur la presse et la société civile.
Mamoudou Ibra Kane conclut en appelant Le Monde à plus de vigilance et de transparence sur les questions démocratiques en Afrique, l’invitant à se montrer à la hauteur de son héritage et de sa réputation.
Abdou Diouf a déjà répondu à cet article presque paternaliste en disant lors de la conférence de la Baule , que le Sénégal n a pas attendu l ‘ étau des revendications démocratiques pour se soumettre à l implacable marche de l histoire. Un peu de recherche documentaire aurait pu orienter le sens de cet. Merci Mamoudou