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Démission de Taubira: L'extension de la déchéance de nationalité à l’origine

Après des semaines de malaise autour de l’extension de la déchéance de nationalité, la garde des Sceaux a démissionné.

L’extension de la déchéance de nationalité a manifestement pesé lourd dans la décision de Christine Taubira, Garde des Sceaux. Le sujet a déchiré la majorité, divisé le gouvernement et profondément troublé Taubira. La s’était retrouvée en porte-à-faux en annonçant son abandon, juste avant que le président de la République confirme son inscription dans la Constitution. Pour une proche, elle ne pouvait alors que «faire ses cartons». Elle lui envoie un texto lui souhaitant bon courage, sans obtenir de réponse. Un épisode dont un ministre hollandais du premier cercle minimise la portée : «C’est Christiane, elle est sincère, elle ne fait rien avec malice. Elle a été touchée par la soirée du 13  novembre, elle a évolué sur le fond. Elle a des convictions mais elle est quand même solidaire malgré les soupapes qu’elle s’ouvre toute seule.»

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Sauf que la déchéance ne passe visiblement pas. Devant les magistrats de Douai, Taubira la critiquait de nouveau le samedi 23 janvier à mots à peine couverts, selon le Canard Enchaîné : «Nous vivons un moment collectif extrêmement difficile, qui pourrait nous ébranler si nous ne sommes pas solides sur nos fondamentaux, et, si nous sommes prêts à perdre un peu de nous-mêmes, nous risquons d’être sérieusement ébranlés.»

Au moment où elle prononce ces mots, Christiane Taubira a déjà pris sa décision de quitter le gouvernement. L’entourage du président de la République explique que François Hollande et elle «ont cheminé ensemble pendant plusieurs semaines pour s’apercevoir samedi que ce n’était plus possible»«Elle ne se sentait plus à sa place» assure l’Elysée qui justifie ainsi la séparation : «Un gouvernement, c’est deux axes : la cohérence et l’élargissement. Là, on a choisi la cohérence dans la lutte contre le terrorisme.»

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La décision reste secrète jusqu’à ce mercredi matin. Aux premières heures du jour, le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis reçoit un appel de François Hollande pour l’en informer. A Matignon, l’annonce tombe en pleine réunion de cabinet. Un grand silence l’accueille. A 9h15, Christiane Taubira tweete: «Parfois résister c’est rester, parfois résister c’est partir. Par fidélité à soi, à nous. Pour le dernier mot à l’éthique et au droit».avec liberation.fr

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5 commentaires

  1. brava

    Brava madame taubira merci d'avoir demissioné que hollande sache que c fini pour lui de toute facon en tout cas moi personellement je ne voterai. Pas pour ps


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