Délit d’opinion: FRAPP exige un procès immédiat pour Abdou Nguer, Assane Diouf et Khalifa Rappeur

Le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) a, dans un communiqué rendu public ce 21 mai 2025, exprimé son inquiétude face aux détentions prolongées de personnes poursuivies pour des délits d’opinion. Le mouvement dénonce des instructions judiciaires longues, là où il estime que des poursuites en flagrant délit auraient dû être engagées.

« Les délits d’opinion ne sauraient justifier des instructions judiciaires prolongées », martèle le FRAPP, qui accuse le parquet de privilégier systématiquement l’ouverture d’informations judiciaires, même en cas d’infraction flagrante. Une pratique qualifiée d’ancienne et abusive, qui selon le mouvement, nuit à la crédibilité de la justice et sape la confiance des citoyens.

Le FRAPP appelle à une réforme du Code de procédure pénale afin de rendre obligatoire le recours au flagrant délit pour les infractions manifestes, notamment les délits d’opinion. Ce mode de poursuite, selon lui, permettrait d’éviter les détentions préventives prolongées et de désengorger les prisons.

Le mouvement exige la programmation immédiate des procès de tous les détenus concernés, citant notamment Khalifa Rappeur, Assane Diouf et Abdou Nguer. Il réclame également la suppression du pouvoir discrétionnaire du parquet dans le choix du mode de poursuite, afin de garantir l’égalité de traitement devant la justice.

« Une justice équitable est une justice égale pour toutes et tous », conclut le Secrétariat exécutif national du FRAPP.