Découverte : L’Île du Sénégal où on ne cultive que du yamba (vidéo)

Nous sommes au sud du pays (Sénégal). Dans cette localité de la Casamance presque inconnue de nombre de Sénégalais, l’on ne cultive que du Chanvre indien communément appelé « Yamba ».

Nous sommes à l’île de Kouba. Sa consommation formellement interdite par la loi, sa détention et sa production illégale, le cannabis continue d’y générer du profit.

A Kouba, la culture du Cannabis a remplacé l’ensemble des autres cultures. Kouba est une localité située en Basse-Casamance, non loin de Kafountine (région de Ziguinchor).

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Tous les habitants s’adonnent à cette culture

Sur l’une de ces îles, au bout d’une piste sablonneuse, les femmes du village de Kouba s’affairent au coin des maisons en terre. Aux yeux de tous, elles séparent les graines des tiges de chanvre et les font sécher sur les toits en tôle.

Les Karoninkas (une population apparentée aux Diolas qui vit principalement sur la rive droite du Fleuve en Casamance) vivent de cette culture pourtant strictement prohibée au Sénégal, où elle est passible de dix ans de prison. N’empêche, cela est loin de dissuader les populations de cultiver cette drogue.

Le chanvre remplace les autres cultures

« Tous ces champs sont réservés au chanvre », dit sans détour Gaston Diaba, le maçon du village, en désignant une vaste zone avec des parcelles clôturées en bordure des habitations, à côté des rizières. Son frère cadet lui, n’en dira pas moins.

« Si tu ne cultives pas (le chanvre), tu ne peux pas t’en sortir ».

Philippe, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est de retour dans les rues ensablées de sa bourgade d’origine pour quelques jours de vacances. Et comme pour dédouaner ses parents, il ajoute : « Il n’y a pas de route pour partir vendre les légumes en ville, alors on ne les cultive que pour se nourrir ».

À Kouba, les villageois disent ne pas avoir vu de policier depuis belle lurette.

Victor Diatta, sociologue et maire de Kafountine, la localité dont relève Kouba, aimerait voir émerger d’autres activités. Les plages paradisiaques voisines pourraient séduire beaucoup plus de touristes, y compris à l’étranger.

Mais, pour le tourisme ou l’industrie de la pêche, il faut des investissements et, pour l’heure, ce sont principalement des Sénégalais et des Bissau-Guinéens qui viennent, pour le cannabis. L’attrait de l’argent facile a pris le dessus sur toute autre considération », regrette le jeune élu…

2 COMMENTAIRES
  • Pa Souley Diatta

    ce reportage ne dit rien de vrai on y cultive principalement le riz pour se nourrir

  • ELHADJI SECK SECK

    job

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