Décès de Koyo Kouoh, une figure majeure de l’art contemporain africain
Koyo Kouoh, éminente curatrice suisso-camerounaise, s’est éteinte à l’âge de 59 ans ce samedi 10 mai 2025. La triste annonce a été faite par le musée Zeitz MOCAA du Cap, qu’elle dirigeait. Son décès laisse un vide important dans le monde de l’art contemporain africain, où elle jouait un rôle crucial, comme l’a souligné un article diffusé par nos confrères de Sud Quotidien.
Reconnue pour son parcours exceptionnel, Koyo Kouoh avait su établir une passerelle entre l’Afrique et l’Europe, enrichissant le patrimoine culturel contemporain du continent africain et au-delà. Depuis 2019, elle avait pris les rênes du Zeitz MOCAA, le plus grand musée d’art contemporain d’Afrique, situé au Cap en Afrique du Sud. Pendant son mandat, l’institution est devenue une référence incontournable pour la compréhension et l’appréciation de l’art africain moderne.
L’année dernière a marqué une étape historique pour Kouoh, qui fut la première femme africaine nommée directrice de la prestigieuse Biennale de Venise. Cette reconnaissance symbolisait non seulement une avancée individuelle remarquable, mais aussi un pas significatif pour la représentativité africaine au sein des grandes institutions culturelles mondiales. Selon RFI, elle avait commencé à élaborer une vision novatrice pour l’édition 2026 de cet événement mondial majeur.
Koyo Kouoh était reconnue comme une voix influente dans les discussions internationales sur l’art contemporain, mettant particulièrement en avant la place et le rôle des artistes africains sur la scène mondiale. Grâce à ses efforts incessants, elle a mis en lumière la richesse et la diversité de l’art africain actuel, organisant de nombreuses expositions qui ont permis aux artistes du continent de se faire connaître à l’échelle internationale.
Sa disparition représente une perte immense pour le monde de l’art, mais elle laisse également derrière elle un héritage durable. Son engagement passionné a contribué à redéfinir les approches muséographiques en Afrique et à intégrer le continent dans les circuits culturels mondiaux. La mission du Zeitz MOCAA se poursuivra sans elle, mais son influence continuera d’y résonner. Pour la Biennale de Venise 2026, il faudra trouver un successeur capable de perpétuer l’élan qu’elle avait initié, comme le reconnaissent nos confrères de Sud Quotidien.
